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Agriculture en perte de vitesse

5 septembre 2017
Temps de lecture : 3 minutes

Le secteur agricole longtemps prisé par les populations Kanembou est en passe d’être abandonné. Dans le passé des vagues de populations déferlaient vers la région du Lac d’où elles sont originaires avec la saison des pluies en provenance de N’Djamena et d’autres villes.

Actuellement la motivation d’antan commence à diminuer. Notre reporter Achta Mahamat Ali est allé à la rencontre des cultivateurs et autres commerçants pour comprendre les  raisons qui sont à la base de ce désengagement.

Selon Seyna Adam l’agriculture est de plus en plus négligée parce que la terre ne produit plus comme avant et la pluie est faible dans les villages. Plus la pluviométrie diminue, plus le dégout d’aller cultiver augmente. Surtout que les activités de commerce que nous exerçons en ville nous permettent de gagner notre pain quotidien. Les individus préfèrent rester dans les villes et c’est le début de l’abandon des campagnes et le dépeuplement de nos chères campagnes.

Ahmat Ali commerçant de son état lui est d’un autre avis. Pour lui lorsqu’un homme change de milieu, le milieu dans lequel il va le change aussi. Tout dépend de la façon dont les personnes s’adaptent dans les milieux nouveaux pour elles. Une fois en ville, si les affaires marchent bien dans le meilleur des mondes dans le business ou dans les autres secteurs d’activité, et que les anciens villageois se retrouvent dans de gros boubous chers, ils abandonnent l’agriculture qui demande beaucoup d’effort physique. La ville c’est bien de toute les façons si l’on parvient à réussir sa vie termine Ahmat Ali avec un grand sourire.

De son côté Mahamat Abakar est très balancé et pense qu’on peut combiner plusieurs activités. L’agriculture est très rentable si on la pratique avec modernité. A son avis rien ne peut dépasser ou remplacer l’agriculture puisque même dans les pays avancés où les villes sont plus avancées les villageois restent attachés à la terre. Il ne faut jamais oublier ou l’on vient, mais plutôt faire avancer son terroir. La région du Lac est le grenier du Tchad et nourrit les villes. Rien ne sert d’être confiner dans les villes. Il lance un appel de travailler en ville, mais de profiter de la saison pluvieuse pour aller semer au village.

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Fiacre