Plusieurs ex-combattants quittent désormais les rangs de Boko Haram après avoir pris conscience des fausses promesses qui les ont entrainés à rejoindre le groupe. D’après les informations rapportées par l’Institut des études de sécurité (ISS) dans son récent rapport beaucoup ont quitté le groupe parce que leurs souhaits de devenir riche ou d’avoir un statut social n’ont pas été exaucés.
Les raisons du désengagent de Boko Haram sont nombreuses. Les personnes qui ont rejoint Boko Haram en raison de promesses d’ascension socioéconomique, de justice ou de protection ont rapidement été déçues par les conditions difficiles au sein du groupe, qui dispose de ses propres normes de hiérarchie sociale.
Il leur a été demandé de prioriser les objectifs et le programme du groupe ou de leurs chefs en les plaçant au-dessus de leurs intérêts propres. Ils disposaient donc de très peu de temps et de liberté pour leurs projets personnels et finissaient souvent par travailler ou se battre pour le groupe, sans possibilité de réaliser leurs projets économiques. D’après quelques témoignages recueillis dans ce document, on entend de plus en plus souvent ceci : « J’ai quitté le groupe parce que j’ai finalement pris conscience des atrocités et des crimes commis par le groupe Boko Haram. Ils utilisent la religion pour parvenir à leurs fins. J’ai beaucoup regretté d’avoir rejoint le groupe ».
« Des recommandations doivent être prises en compte pour la réinsertion des ex combattants de Boko Haram »
Les conditions difficiles au sein de Boko Haram ont occasionné à partir de 2013-2014, le départ d’un nombre important des combattants du rang que ce soit au Niger, au Nigeria, au Cameroun et au Tchad. La constante peur d’être tué a poussé certaines personnes à se rendre, y compris celles qui se sont engagées volontairement au sein de Boko Haram.
Dr Remadji Hoinaty, chercheur principal de l’Institut d’Etudes de Sécurité ISS a accordé une interview exclusive à la Radio Ndarason Internationale. Dans cette interview, il est question de la réinsertion des ex-combattants de Boko Haram. Pour lui, il est important de travailler avec les leaders communautaires pour la réinsertion de ses derniers dans la société. Il insiste sur les recommandations qui doivent être prises en compte pour la réinsertion des ex-combattants de Boko Haram. Ces propos sont rapportés au micro de notre journaliste Mahamat Ali Mouta :