Le chef de l’Etat burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a affirmé que la politisation de l’armée burkinabè est en partie responsable du terrorisme qui frappe le pays depuis 2015.
« En tant que militaires, nous reconnaissons notre responsabilité mais qu’est ce qui a amené l’armée à être comme ça (…) Parce qu’elle a été politisée, elle a quitté même son fondement », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré la semaine dernière à des responsables de partis politiques et d’organisations de la société civile (OSC). Le chef de l’Etat leur expliquait les raisons du terrorisme qui secoue le Burkina Faso depuis 2015.
« L’armée a été infiltrée, et chacun agit en fonction donc de certains bords politiques. Nous observons depuis très longtemps, nous combattons et nous observons et à un moment donné on a espoir que ça va cesser notamment avec les évènements du 24 janvier 2022). Mais ça n’a pas cessé et ça continue. Ces évènements du 30 (septembre 2022) sont arrivés », a expliqué le capitaine Ibrahim Traoré.
En rappel, le capitaine Traoré a renversé le 30 septembre 2022 le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même tombeur du président Roch Kaboré, le 24 janvier 2022.
Aussi, le capitaine Traoré a accusé les politiciens d’avoir laissé la jeunesse à son sort et ne d’avoir pas réalisé des projets de développement au profit des zones rurales, toutes choses qui a favorisé, selon lui, l’avènement du terrorisme. « Nous serons entièrement responsables de ce qui va suivre, soit c’est du bon, soit du mauvais. Ça dépendra de nos comportements dans le futur », a prévenu le chef de l’Etat burkinabè Ibrahim Traoré.