Au Burkina Faso, vingt-et-une personnes, majoritairement des supplétifs civils de l’armée et des soldats, ont été tuées lundi au Burkina Faso, lors de deux attaques de jihadistes présumés, a appris l’AFP, mercredi 7 juin, de sources sécuritaires.
Lundi, « un violent accrochage a eu lieu à Sawenga, dans la commune de Bittou, (province du Boulgou, région du Centre-est) entre une unité mixte de soldats et de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) et des groupes armés terroristes », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
Le bilan fait état de 14 volontaires tombés ainsi que quatre militaires », a précisé cette source, évoquant également « cinq blessés qui ont été pris en charge » et dont les jours ne sont pas en danger.
Confirmant ce bilan, une autre source sécuritaire a indiqué à l’AFP, que l’unité mixte « participait à une opération de sécurisation dans la zone », et « les vecteurs aériens déployés en riposte à cette attaque ont permis de neutraliser plus d’une cinquantaine de terroristes ».
Par ailleurs, un transporteur routier de la zone, contacté par l’AFP, a confirmé l’attaque, assurant que de nombreux habitants avaient déjà fui vers la Côte d’Ivoire après de récentes incursions de groupes jihadistes. La Côte d’Ivoire accueille aujourd’hui quelque 18.000 réfugiés ayant fui le Burkina Faso, soit deux fois plus qu’en 2022, selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Rappelons que les violences ont fait depuis sept ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes. Selon le gouvernement, l’armée contrôle 65% du territoire national.