Au Burkina Faso, les recherches sont toujours en cours pour retrouver deux groupes de femmes de la commune d’Arbinda, dans la région du Sahel, enlevées vendredi 13 janvier 2023, alors qu’elles étaient parties en brousse pour cueillir des plantes et des fruits pour se nourrir.
Pour l’heure, le nombre exact de femmes portées disparues n’est pas connu. Le chiffre varie selon les interlocuteurs. Une source militaire évoque « 48 femmes à la recherche d’eau, enlevées par des hommes armés », et précise que quatre ont pu s’échapper et ont pu donner l’alerte.
De sources locales, l’enlèvement s’est fait en deux temps. D’abord, jeudi 12 janvier, un premier groupe parti chercher de l’eau et des plantes pour la cuisine a été ciblé, vraisemblablement par des jihadistes. Puis vendredi 13 janvier, avant que l’alerte ne soit donnée, un autre groupe de femmes également parti en brousse avec leurs enfants pour les mêmes raisons, aurait subi le même sort. Quelques-unes sont parvenues à regagner Arbinda pour donner l’alerte. « Il y a des opérations de recherche dans la zone mais ces femmes n’ont pas encore été retrouvées », confie un ressortissant de la localité.
Cependant, l’approvisionnement d’Arbinda n’est pas régulier car cette commune subit le blocus des groupes armés. Un responsable d’une ONG travaillant dans la région explique que les enlèvements font partie de la stratégie des groupes armés terroristes, pour se servir des otages comme « bouclier humain » et comme « esclaves sexuelles ».
À ce stade, Aucune revendication n’a été émise mais la zone est un terrain d’action des jihadistes du Jnim, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à Al-Qaïda. La branche sahélienne du groupe État islamique y mène également parfois des attaques.
Avec RFI