Le président du Burkina Faso Paul-Henri Damiba a invité ce week-end, les soldats engagés dans la lutte anti-terroriste à faire couler leurs sueurs pour préserver leurs sangs, selon son service de communication.
« Toute personne qui est engagée au compte de l’Etat dans ce combat contre l’extrémisme violent doit s’attendre à faire couler sa sueur », a déclaré le président du Faso au détachement militaire de Mangodara, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire.
Le président Paul-Henri Sandaogo Damiba dont les propos ont été rapportés dimanche par le service de communication de la présidence, a indiqué que chaque combattant doit accepter de faire couler sa sueur pour préserver son sang.
« C’est par la sueur qu’on préserve sa vie », a-t-il insisté, les exhortant à traquer et à neutraliser les individus ou les groupes qui sont dans la violence extrémiste. « Vous devez les rechercher et mettre fin à leurs activités parce qu’on ne peut pas tolérer qu’ils passent le temps à semer la désolation au sein de nos forces et au sein des populations », a instruit le président du Faso. Toutefois, le chef de l’Etat a appelé les soldats à ne pas tomber dans l’arbitraire.
« On ne vous demande pas de faire de l’arbitraire. On n’ôte pas la vie de quelqu’un parce qu’il est de telle communauté ou de telle autre communauté », a soutenu le Chef de l’Etat. Par ailleurs, il les a invités « à vivre en intelligence avec les populations » afin d’être accompagnés dans leurs missions de sécurisation.
En rappel, le Burkina Faso essuie depuis 2016 des violentes attaques terroristes qui ont ôté la vie à des centaines de personnes, provoqué le déplacement de 1,8 millions d’autres et entraîné la fermeture de milliers d’écoles et centres de santé.
Avec AIB