Au Cameroun, des milliers de personnes sont sans abris à la suite des pluies diluviennes enregistrées le 12 août 2024. Sur le terrain, la situation est critique.

L’arrondissement de Blangoua, dans le département du Logone-et-Chari, fait face à une catastrophe d’une ampleur sans précédent. Des pluies torrentielles, qui se sont abattues pendant cinq heures d’affilée, ont provoqué des inondations massives, transformant la zone en un véritable cauchemar pour ses habitants.

Selon le sous-préfet de Blangoua, Éloi Dandi Gandaf, les dégâts sont considérables. Près de 407 maisons se sont effondrées, laissant des quartiers entiers sous les eaux et des familles dans la détresse. L’eau a atteint des hauteurs impressionnantes, parfois jusqu’aux épaules, causant des pertes matérielles, financières, et psychologiques importantes.

Sur le terrain, la situation est critique. Les routes sont devenues impraticables, rendant certains quartiers, comme Daboulda et Ardebé-massa, inaccessibles. Les équipes de secours ont dû avoir recours à des pirogues à moteur pour atteindre les personnes en danger et les mettre en sécurité.

Face à cette situation, le sous-préfet  lance un appel urgent à l’aide, mettant en garde contre les conséquences graves qui pourraient suivre si des mesures ne sont pas prises rapidement. Il craint une explosion de maladies hydriques telles que le choléra et la typhoïde, et demande un soutien immédiat du gouvernement et des bonnes volontés pour venir en aide aux populations sinistrées.

Même les infrastructures publiques n’ont pas été épargnées. La résidence du sous-préfet elle-même a subi des dégâts, avec deux murs effondrés, rappelant que personne n’est à l’abri de cette catastrophe.

À Blangoua, l’heure est à l’urgence, et les populations espèrent un soutien rapide pour faire face à ce désastre naturel.

Abdoullkarim Hamadou (Correspondant à Maroua)