Au Cameroun, le village de Djibrili, dans l’arrondissement de Mayo-Moskota, région de l’Extrême-Nord, a été attaqué dans la nuit du 22 au 23 janvier par des membres de Boko Haram. Une attaque qui a laissé 59 maisons en cendres et plongé les habitants dans une profonde détresse.
C’est un véritable cauchemar que viennent de vivre les habitants de Djibrili depuis cette attaque survenue vers 21h40. Des assaillants, lourdement armés, ont envahi le village et incendié méthodiquement les habitations, détruisant 59 maisons au total. La majorité des habitants avait déjà quitté les lieux pour se réfugier dans les montagnes ou des localités voisines, une habitude dictée par la peur des attaques nocturnes.
« Ils sont arrivés comme des ombres, brûlant tout sur leur passage. Même quand on fuit, ils viennent tout détruire », raconte une femme en larmes.
Sur place, les dégâts matériels sont considérables. Les récoltes et les vivres ont également été réduits en cendres, plongeant les familles dans une crise humanitaire déjà bien critique. Aucun bilan humain n’a été rapporté, mais la détresse est palpable.
Les autorités locales affirment que des opérations sont en cours pour sécuriser la zone, mais la tâche reste ardue.
« Nos forces travaillent jour et nuit, mais l’ennemi est mobile et imprévisible. »
Face à cette insécurité grandissante, les populations appellent à un soutien urgent, tant pour leur protection que pour reconstruire leurs vies.
Dans cette sous-région du bassin du lac Tchad, où les attaques de Boko Haram continuent de semer le chaos, la vigilance doit être un allié permanent, martèle sans cesse le gouverneur Midjiyawa Bakari de l’Extrême-Nord.
Abdoullkarim Hamadou (correspondant)
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