Dans la nuit du 29 au 30 octobre, un raid brutal mené par les éléments de Boko Haram dans le quartier Lamram à Tourou, aux alentours de 22 heures, a créé panique et désolation parmi les habitants. D’après les premières informations recueillies auprès de sources locales, les assaillants, venus en nombre, ont attaqué cette zone située à proximité de la base militaire locale.
Durant l’incursion, un civil a été blessé, et les boutiques ainsi que les domiciles ont été saccagés. Les jihadistes ont emporté d’importantes quantités de denrées alimentaires, principalement des céréales, ainsi que des petits ruminants. Les habitants rapportent que les membres de Boko Haram ont également tenté de voler une quinzaine de bœufs. Cependant, leur avancée a été freinée par l’intervention rapide du comité de vigilance local, dont les membres ont pris les assaillants en chasse, récupérant ainsi le bétail dérobé.
Selon un responsable de ce comité de vigilance, les forces de défense et de sécurité, pourtant alertées dès le début de l’attaque, n’ont pas réagi, laissant les assaillants opérer sans être inquiétés. Cette absence d’intervention suscite des interrogations et des inquiétudes parmi les habitants de Tourou, qui déplorent l’insécurité persistante dans leur localité.
Cette énième attaque de Boko Haram dans cette zone déjà désertée par ses occupants remet une fois de plus au goût du jour la vulnérabilité des localités situées près de la frontière, confrontées à la menace croissante de Boko Haram. Les habitants de Tourou n’ont pourtant de cesse de lancer un appel aux autorités pour renforcer la sécurité et mettre en œuvre des mesures concrètes de protection.
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