Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) soutient la région de l’Extrême-Nord, première victime des exactions de Boko Haram. Pour ce faire, 200 familles de personnes disparues dans la région du Lac Tchad bénéficient de l’assistance de l’organisation internationale. Courant 2021, 420 membres de familles de personnes ont bénéficié d’un accompagnement dans le domaine de la santé mentale et du soutien psychosocial. En plus, 80 enfants et 20 adultes membres des familles disparues ont pris part à une évaluation des besoins des enfants des disparus.
« À l’heure où l’attention portée à la santé mentale va grandissant à travers le monde, les besoins en santé mentale et soutien psychosocial des victimes de la guerre ne doivent pas être laissés dans l’ombre. Lorsqu’ils ne sont pas pris en compte, ces besoins finissent par avoir un impact profond et durable sur les individus, les familles, les communautés et la société tout entière », pense Robert Mardini, directeur général du Cicr. C’est que, les conflits armés, les catastrophes naturelles et autres situations d’urgence ont un impact sur la santé mentale et le bien-être psychosocial des individus.
Le CICR a organisé 6 séances de groupes de soutien tout en poursuivant des démarches envers 739 personnes recherchées par leurs familles. Le tout, dans le but du rétablissement des liens familiaux. Il a aussi visité sept lieux de détention dont la prison de Maroua où les détenus ont reçu 88,15 kg de vivres, du matériel de cuisine et 2 moulins à céréales et à légumineuses. 1500 détenus de ce même pénitencier ont bénéficié de séances de promotion de la santé et de l’hygiène, tandis que l’accès aux soins médicaux y a été amélioré au travers de 2400 consultations médicales en outre du Plumpy Nut donné à une trentaine de détenus à Maroua.
Conformément à son mandat de pouvoir les règles visant à la promotion des personnes affectées par les conflits et les autres situations de violence auprès de tous les porteurs d’armes, le CICR a transmis de manière bilatérale 3 interventions aux acteurs concernés et continue d’entretenir un dialogue confidentiel avec ces derniers. Dans cette optique, 1415 membres des forces armées et de sécurité (militaires, gendarmes et policiers) ont été sensibilisés au droit international humanitaire.
Ibrahima Adama, à Maroua