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Cameroun : Deux membres d’un comité de vigilance tués par Boko Haram à l’extrême- Nord

23 mars 2022
Temps de lecture : 2 minutes

Une nouvelle attaque attribuée à Boko Haram a coûté la vie à deux membres d’un « comité de vigilance de Sandawadjiri » dans le département du Mayo Tsanaga, région de l’Extrême-Nord du Cameroun, dans la nuit de mardi à mercredi 23 mars. « Vers 2 heures (heure locale) alors que nous étions campés à l’entrée du village pour veiller contre des landits et les terroristes, notre groupe a été surpris par des combattants de Boko Haram lourdement armés », a expliqué, Abba Yusuf, du comité de vigilance de Sandawadjiri.

« Vu qu’ils étaient plus nombreux et mieux équipés que nous, ils ont réussi à tuer deux de nos camarades et en ont blessé quatre autres. Ils se sont aussitôt repliés vers le Nigéria voisin », a précisé un membre de ce groupe d’autodéfense.

La plupart des assauts de Boko Haram visent les comités de vigilance, leurs communautés et les autorités traditionnelles. Ces attaques ambitionnent de décourager ces groupes communautaires de collaborer avec les forces de sécurité et de priver l’armée de son avantage sur le champ de bataille.

Depuis 2014, le groupe Boko Haram a fait des ravages dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, commettant des attaques qui sont souvent menées sans discernement ou qui visent délibérément les civils.

Ces attaques ont consisté en des attentats-suicide à la bombe dans des lieux publics où des foules se rassemblent, tels que marchés, mosquées, églises, écoles, camps pour personnes déplacées et gares routières ; des enlèvements, notamment de femmes et de filles ; et des pillages et destructions systématiques de biens civils.

A l’Extrême-Nord du Cameroun, les comités de vigilance ont été créés en 2014 par décret présidentiel pour aider les forces de défense à lutter contre Boko Haram. Dirigés par des civils, les comités de vigilance sont des groupes structurés de façon informelle, composés de bénévoles issus des communautés.

 

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Eric lega