Au Cameroun, la stabilisation des zones affectées par la crise Boko Haram et autres conflits divers était au cœur d’une rencontre ce jeudi 12 septembre à Maroua. Les membres du comité de pilotage du projet facilité régionale ont tenu leurs travaux dans la perspective du lancement de la phase 3 du projet prévue au cours de la période 2024-2028.
Alors que le projet de stabilisation du Bassin du Lac Tchad, entre dans sa phase 3, des défis majeurs persistent pour les quatre prochaines années. Malgré les progrès réalisés, notamment avec plus d’un million de personnes sorties de la précarité, la situation sécuritaire reste volatile. Les groupes armés continuent de semer la terreur et la désolation. Le banditisme et autres conflits intercommunautaires constituent toujours une menace dans la sous-région, comme l’a rappelé Christophe Charbon, chef d’unité de stabilisation du projet facilité régionale de stabilisation du Bassin du lac Tchad lors de l’évaluation du projet.
Les enjeux humanitaires et économiques demeurent importants. En fait, il est question de maintenir la sécurité sur le long terme pour assurer un retour durable des populations déplacées dans leurs zones d’origine. Selon le gouverneur Midjiyawa Bakari de l’Extrême-Nord, les trois prochaines années seront décisives dans le cadre de la stabilisation des nouvelles zones, mais aussi du renforcement des localités déjà sécurisées pour éviter un retour en arrière.
Abdoullkarim Hamadou.