Dans l’Extrême-Nord du Cameroun, la reconstruction de la section Mora-Tchakamari sur la route nationale N°1 s’accélère, alors que les premières pluies de la saison sont annoncées. L’entreprise Sotcocog, en charge des travaux, s’active pour faire le maximum avant l’arrivée des intempéries.
Sur le terrain, c’est la course contre la montre. Les engins de chantier tournent à plein régime. À ce jour, un linéaire de 4 kilomètres de couche de base en grave bitume a été réalisé, tandis que 21 des 34 ouvrages hydrauliques prévus sont déjà achevés. Selon les services compétents du ministère des Travaux publics, le taux d’avancement global du projet est évalué à 32 %.
Les équipes déployées poursuivent également la mise en œuvre de la couche de fondation, exécutée à ce jour sur 9,2 kilomètres, tandis que l’imprégnation concerne 4,6 kilomètres. La couche de base en grave bitume couvre déjà un linéaire de 4 kilomètres, et les travaux de sol-ciment se poursuivent au point kilométrique 14.
Les terrassements généraux sont réalisés à plus de 85 %, et les travaux d’assainissement et de drainage avancent, avec un taux d’exécution de 61 %. Sur les 34 ouvrages hydrauliques attendus, 21 sont achevés et cinq autres en cours de construction. Pour accélérer les travaux, notamment la mise en œuvre de la couche de roulement, un approvisionnement massif en bitume a été effectué par l’entreprise.
Mais sur le terrain, le défi reste de taille. Avec des prévisions de pluies attendues entre fin mai et début juin, la marge de manœuvre est réduite. Un chauffeur habitué du tronçon n’y va pas par quatre chemins : « La fin du calvaire n’est pas pour demain. »
De manière générale, les services du ministère saluent une amélioration du rythme d’exécution, mais estiment qu’un effort supplémentaire est attendu des équipes. Pour l’instant, seule la section Mora-Tchakamari, c’est-à-dire 34 km sur plus de 200 attendus, affiche une réelle avancée. Les autres tronçons du projet Mora-Dabanga-Kousseri sont encore en attente de démarrage, même si, apprend-on, le processus de contractualisation suit son cours, les recours des soumissionnaires étant progressivement levés.
Rappelons que la route nationale N°1, qui relie Douala à N’Djamena via le corridor stratégique du nord, génère chaque année plus de 300 milliards de FCFA en recettes. Sa reconstruction représente un enjeu vital pour l’économie du Cameroun et de toute la sous-région.
Abdoullkarim Hamadou (correspondant)
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