Au Cameroun, la tension était palpable mercredi 21 août, sur la route nationale N°1 reliant le Cameroun au Tchad. À Salak, une banlieue de Maroua, dans le premier arrondissement, des riverains en colère ont érigé des barricades, bloquant la circulation pendant plusieurs heures.
Le trafic sur la route nationale N°1, un corridor stratégique reliant le Cameroun au Tchad, a été sérieusement perturbé à Salak, une banlieue de la ville de Maroua. Les habitants, en colère après la confiscation de leurs terres agricoles par le ministère de l’Environnement pour créer une forêt communautaire au profit de la base aérienne 301, ont bloqué la circulation pendant plusieurs heures.
Alerté, le sous-préfet de Maroua 1er, Denis Athkalaï, est intervenu pour apaiser les tensions et convaincre les manifestants de lever les barricades.
L’autorité administrative a également assuré que leurs revendications légitimes sont prises en considération, précisant que le processus d’identification et d’indemnisation est en cours. Il a invité les manifestants à retourner cultiver leurs champs tout en prenant soin des plantes en croissance, en attendant l’aboutissement du processus. Cette approche pédagogique a permis de rétablir la circulation.
Il faut dire que cette situation découle d’une opération lancée en juin dernier par le ministre de l’Environnement, Pierre Helé, lors de la Journée mondiale de l’Environnement. L’opération « Un citoyen, un arbre » qui vise à reboiser la base aérienne de Salak, a malheureusement suscité l’inquiétude des riverains, dont les terres ont été réquisitionnées sans compensation préalable.
Pour l’heure, l’incertitude persiste, et un équilibre reste à trouver pour concilier les objectifs environnementaux et les besoins des populations locales.
Abdoullkarim Hamadou