À Minawao dans l’Extrême-Nord du Cameroun, l’autonomisation des réfugiés nigériens commence à porter ses fruits. Grâce à l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés et d’autres partenaires humanitaires, ces réfugiés ne sont plus de simples bénéficiaires d’aide, mais de véritables producteurs agricoles. Une initiative soutenue par les autorités locales et l’Union Européenne.
Sur ces 100 hectares mis à la disposition des réfugiés nigériens par les autorités camerounaises, le mil de contre-saison est en pleine croissance. Une perspective qui réjouit César Tchilombo, représentant résident adjoint du HCR au Cameroun, chargé des opérations. « Nous sommes très satisfaits et surtout reconnaissants envers l’autorité traditionnelle et le gouvernement. Grâce à cette initiative, les réfugiés sont passés du statut d’assistés à celui de producteurs. Après le riz en culture fluviale, nous avons maintenant du sorgho, et les rendements sont très encourageants, » a-t-il déclaré.
L’Union Européenne, qui suit de près cette évolution, voit dans cette dynamique une opportunité à long terme. Jérôme Ponce, chef de la coopération à la délégation de l’Union Européenne au Cameroun, insiste sur l’importance de cette approche durable.
« L’Union Européenne a d’abord soutenu les réfugiés dans l’urgence humanitaire. Aujourd’hui, il faut aller plus loin, avec une approche de développement. L’objectif est de créer un cycle économique viable, qui permettra aux réfugiés et aux communautés hôtes de vivre dignement, grâce à l’exploitation des terres fertiles de la région », soutient Jérôme Ponce.
En effet, c’est une bouffée d’oxygène pour ces milliers de réfugiés qui, grâce à cette initiative, peuvent désormais subvenir à leurs besoins tout en contribuant au développement de l’économie locale.
Abdoullkarim Hamadou (correspondant)
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