Au Cameroun, l’Union Européenne veut réduire le fossé en matière des besoins humanitaires des populations de 12 communes des 4 départements de la région de l’Extrême-Nord. C’est à travers le projet de réduction des besoins humanitaires lancé le 19 septembre dernier.
Ce projet, financé par l’Union européenne à hauteur de 1,9 milliard de Fcfa (3,29 millions de dollars) via sa direction générale de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire, vise à renforcer la préparation des acteurs locaux face aux chocs climatiques. Il sera mis en œuvre par un consortium réunissant la FAO, l’UNFPA et Action contre la Faim et couvrira 12 arrondissements répartis dans les départements du Logone et Chari, du Mayo Sava, du Mayo-Danay et du Mayo-Tsanaga. Spécifiquement, le projet a pour objectif de renforcer les systèmes de prévention et de réponse aux catastrophes naturelles, qui affectent régulièrement cette région, entre inondations, crises alimentaires et épidémiques. La situation est exacerbée par les attaques terroristes de Boko Haram et les conflits intercommunautaires. Avec un taux de pauvreté atteignant 74,3% et une fécondité de 5,3 enfants par femme, l’Extrême-Nord fait face à une forte vulnérabilité, notamment pour les femmes et les enfants.
Albert Siddi a souligné l’importance de la synergie entre les différents acteurs pour améliorer les mécanismes d’alerte précoce et de réponse humanitaire. L’accent sera mis sur les communautés les plus vulnérables et le renforcement des capacités institutionnelles pour mieux anticiper et atténuer les risques. Selon Imalan Abdoulaye, les actions du projet incluront des analyses spécifiques et des dispositifs d’anticipation au niveau local, en mettant l’accent sur la protection des femmes, des enfants et des personnes en situation de handicap.
Abdelkarim Hamadou