Au Cameroun, une attaque attribuée aux éléments de Boko Haram a ciblé dans la nuit du 12 au 13 janvier, un poste avancé de la Force multinationale mixte à Ngouma, dans l’arrondissement de Makary, département du Logone-et-Chari.
C’est une nouvelle incursion de Boko Haram qui endeuille la région de l’Extrême-Nord. Dans le village de Ngouma, situé dans l’arrondissement de Makary, des assaillants lourdement armés sont arrivés à moto depuis Ladari, un village voisin. Leur objectif : le poste avancé de la Force multinationale mixte. Résultat de course, trois militaires tués, un poste incendié, des armes et munitions emportées, dont un lance-grenades M11 et une mitrailleuse « Coyote ».
Sur place, l’indignation est palpable. Des sources militaires parlent d’un relâchement dans les rangs, pointant des comportements indisciplinés. Un témoin confie d’ailleurs que « Certains soldats se comportent comme s’ils étaient en zone de paix. Et ce relâchement a coûté cher ».
Mais plus inquiétant encore, Boko Haram aurait utilisé des drones pour surveiller et coordonner l’attaque. Une menace technologique grandissante, déjà signalée il y a un mois au Nigeria.
Pour un conseiller municipal de Makary, « les autorités sont appelées à réagir, à renforcer la discipline et à moderniser les moyens de riposte pour contrer ces attaques de plus en plus sophistiquées ».
« Sans vigilance accrue, avertit un officier sur le terrain sous le couvert de l’anonymat, nous risquons de perdre encore plus d’hommes et de matériel ».
Abdoullkarim Hamadou
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