Des pêcheurs et éleveurs se sont affrontés dans l’Extrême nord du Cameroun. Ces affrontements ont fait 12 morts et 48 blessés dans la zone de Logone Birni, près de la frontière tchadienne. Selon le gouverneur Midjiyawa Bakari: « Les pêcheurs ont  l’habitude de faire des trous, de monter des digues pour retenir l’eau et les poissons. Mais il se trouve que, dans ces eaux, les éleveurs viennent également faire boire leurs troupeaux. Parfois, les bœufs tombent et périssent dans les trous. »

Des forces de sécurité ont été déployées sur les lieux de l’incident pour ramener le calme. Ces vendredi et samedi, le gouverneur accompagné d’une délégation de leaders religieux, d’élus locaux et de chefs traditionnels, vont se rendre sur place pour trouver une solution durable. Selon les dernières informations, le bilan pourrait être revu a la hausse avec au moins 27 morts.

Parmi les réactions enregistrées, figure celle du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) qui fait porter le chapeau au régime en place. Dans un communiqué de presse, le MRC, explique que : « Ces communautés se battraient, en effet, pour le contrôle d’une marre d’eau. » Selon le MRC, ces évènements sont les conséquences de : « l’incapacité de celui qui gouverne le Cameroun depuis 40 ans à apporter aux populations le strict minimum vital. »  Le MRC demande au Gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires afin de mettre un terme à ce conflit et trouver des solutions durables pour éviter à l’avenir ce type de drame.

La semaine dernière aussi, s’est déroulé un conflit entre pêcheurs camerounais et tchadiens, en raison des ressources halieutiques qui se font rares sur le fleuve Logone que se partagent le Cameroun et le Tchad. Les deux communautés s’accusent aussi mutuellement d’utiliser des engins de pêches inadaptés pour la capture des poissons.

La Commission du bassin du Lac Tchad, en collaboration avec les autorités des deux pays, s’était d’ailleurs réunie à Bongor, ville frontalière tchadienne situé à deux km de la ville camerounaise de Yagoua. Des riverains et des pêcheurs y étaient conviés. Les autorités des deux pays ont appelé les populations au calme et à vivre ensemble. Il leur a été recommandé de pratiquer aussi l’agriculture pour ne plus être  dépendant de la pêche