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Nouvelle régionales

Cameroun : un ex combattant, repenti, fait des révélations

6 août 2021
Temps de lecture : 2 minutes

Un ex-combattant de Boko Haram du nom de Moustapha Moussa, s’est récemment rendu aux autorités de l’arrondisse­ment de Hil-Alifa, nous apprend le journal L’œil du Sahel dans sa dernière parution. Ce dernier aurait fait des révélations concernant le temps passé avec Boko Haram et le fonctionnement du groupe djihadiste. Selon le journal, ses révélations ont permis aux forces de défense camerounaises d’obtenir de précieuses informations sur le groupe terroriste.

Le jeune homme âgé de 25 ans et natif de Fotokol, a passé six ans dans les rangs de Boko Haram, précisément dans la localité de Boukar Mariyam au Nigeria, avant de se résoudre à déposer les armes dans la matinée du 31 juillet 2021. En choisissant de collaborer avec l’armée, il est  devenu ce qu’on appelle, un repenti.

Selon l’information de L’œil du Sahel, Moustapha Moussa s’est échappé lors d’un rassem­blement à la frontière entre Blangafé (Nigéria) et Goréa Mahamat (Cameroun). Le groupe terroriste projetait des attaques sur des positions de l’armée dans les arron­dissements de Makary et de Hilé-Alifa. L’ex combattant a participé, selon ses propres déclara­tions, à plusieurs attaques dont plusieurs ont ciblé des forces de défense et de sécurité. A l’en croire, les combattants de Boko Haram sont répartis en quatre contin­gents de 300 hommes chacun, dirigés notam­ment par deux nigérians – Bah Mayna et Fari Fari – et par deux nigériens, Abu Adam et Moussa Rabi.

Après chaque attaque, d’après le repenti, chaque terroriste est récompensé par une somme de 9.000 naïras, soit l’équivalent de 12.100 FCFA environ. Pour se déplacer, les ter­roristes disposaient de véhicules, motos et che­vaux. Dans les confessions de Moustapha Moussa aux forces de défense, celui-ci a indiqué que le ravitaillement en denrées alimentaires des combat­tants de Boko Haram se faisait à partir de certaines localités de l’arrondisse­ment de Fotokol comme Sagmé et Soueram. Il a pré­cisé que des pêcheurs exer­çant dans les eaux du lac Tchad sous contrôle terro­riste, étaient des maillons de l’organisation.

 

À propos de l’auteur

Adouma Hadjara