Le Burkina Faso et la Guinée, où des militaires ont pris le pouvoir, ont demandé à leurs voisins ouest-africains un délai supplémentaire afin de présenter un calendrier pour la transition, après l’expiration d’un ultimatum lundi, a indiqué mercredi la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« Le Burkina Faso a souhaité disposer d’un délai supplémentaire par rapport à l’échéance du 25 avril » fixée par les chefs d’État ouest-africains un mois auparavant, » afin de poursuivre les consultations sur diverses questions », selon un communiqué de la CEDEAO.
De son côté, « la Guinée a présenté les évolutions récentes concernant le processus de transition et souhaité également avoir davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril », afin de « permettre la poursuite des consultations », ajoute l’organisation.
De ce fait, la CEDEAO annonce qu’elle enverra des missions dans ces deux pays avant un prochain sommet des chefs d’État, à des dates non précisées. Publiquement, les autorités des deux pays ont clairement indiqué qu’ils n’entendaient pas se soumettre aux exigences de la CEDEAO, au risque de se voir imposer de nouvelles sanctions.
Pour rappel, en Guinée, c’est le colonel Mamady Doumbouya qui est à la tête du pays depuis septembre 2021 après avoir renversé Alpha Condé. Et, au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a pris le pouvoir fin janvier lors d’un coup d’État qui a fait tomber Roch Marc Christian Kaboré. Les deux pays ont été suspendus des instances de la CEDEAO et la Guinée frappée de sanctions économiques. Un autre pays de la région, le Mali, qui a connu deux putschs depuis août 2020, est également suspendu et touché par d’importantes sanctions.
Avec africanews