La journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes dans le monde a été commémorée vendredi à N’Djamena au Tchad. Célébrée les 2 Novembre de chaque année, cette journée vise à prévenir et condamner les violences et attaques de toutes natures, perpétrées contre les journalistes en permettant à la justice de rechercher et condamner les auteurs de ces crimes.
Selon Dingames François, directeur de la Maison des Médias du Tchad interrogé par la RNI, une soixantaines de crimes contre des journalistes tchadiens ont été commis cette année. Ces crimes affirme-t-il, sont les interpellations et arrestations signalées au courant de l’année 2018. Pour le directeur de la maison des médias du Tchad, ces arrestations sont assimilables à des crimes car, selon lui, l’information n’est pas une arme l’étale.
Toutes fois, Dingames François affirme qu’il y a cas même, une petite accalmie observée par rapport aux années précédentes. Cependant au niveau international, il indique que beaucoup restent à faire pour sensibiliser le monde sur le rôle du journaliste dans la société.
Selon l’UNESCO, au cours des douze dernières années, près de mille dix (1010) journalistes ont été tués pour avoir voulu informer le public ou couvrir des événements. En Syrie, par exemple des journalistes locaux et étrangers sont généralement attaqués ou assassinés alors qu’ils couvrent le conflit. Au Venezuela par contre, les forces de sécurité et les « colectivos » armés qui ont commis qui des exactions sur les journalistes pendant les manifestations de cette année, restent toujours impunies. Au Soudan, le gouvernement arrête, harcèle et intimide des journalistes en toute impunité. En fin en Iraq, les médiats signalent des cas d’intimidation, des menaces de mort et de harcèlement.
Pour rappel, c’est lors de sa 68ème session en 2013, que l’assemblée générale des nations unies a adopté la résolution A/RES/68/163/ qui proclame le 2 novembre journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. C’est en mémoire de l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes français tués dans le Nord du Mali le 02 novembre 2013.Cette résolution exhorte les Etats à mettre en place des mesures idoines afin de lutter contre la culture d’impunité notamment les crimes commis contre les journalistes.
