Examiner les révolutions politiques intervenus au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, afin d’œuvrer pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ces pays. C’est l’objectif d’un sommet des chefs d’Etats et des gouvernements de la Cédéao qui s’est tenu à Accra au Ghana. Au sortir de cette rencontre de l’instance sous-régionale, quelques recommandations ont été prises pour sortir de la crise.
Visé par un coup d’État le 24 janvier dernier, le Burkina Faso était à l’ordre du jour du sommet de la CEDEAO de ce jeudi 03 février 2022. A l’issue de cette rencontre, l’instance sous-régionale, par le biais du président de la Commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou a affirmé qu’aucune nouvelle sanction n’a été prononcée contre le Burkina Faso. Cette absence de sanctions s’explique par le gage du lieutenant-colonel, Paul-Henri Damiba, pour un retour à une vie constitutionnelle normale dans son pays.
Parmi les recommandations, la Cédéao demande la libération immédiate du président déchu Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée depuis le coup d’État du 24 janvier. « Il n’y a aucune raison qu’il soit en résidence surveillée », souligne Jean-Claude Kassi Brou. L’instance réclame également à la junte de proposer rapidement un chronogramme pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Par contre, les sanctions sévères qui frappent le Mali n’ont en revanche pas été levées. Les chefs d’État de la Cédéao n’estiment que les autorités maliennes « n’ont toujours pas fourni de nouveau document sur la durée de la transition ». Elles avaient d’abord proposé cinq ans, puis quatre, ce que l’organisation ouest-africaine a refusé à chaque fois.
La Cédéao a, en revanche, réaffirmé que les produits de première nécessité étaient exclus des sanctions qui frappent le Mali, afin de ne pas pénaliser les populations.