Le sommet des Nations unies sur le climat, COP 27, a approuvé dimanche la création d’un fonds spécial destiné à couvrir les dommages subis par les nations vulnérables frappées par les effets du réchauffement climatique.
Les deux semaines de négociations ont été marquées par la crainte d’un effondrement du processus et par l’espoir d’une percée majeure dans la création d’un fonds pour les pertes et dommages climatiques. Les délégués ont applaudi après l’adoption du fonds au milieu de la nuit, après des jours de négociations marathon sur la proposition.
La plénière doit toutefois encore approuver une série de décisions et la déclaration finale de la COP 27, notamment un appel à une réduction « rapide » des émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre l’objectif ambitieux de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels.
La session a fait une pause, la Suisse ayant demandé plus de temps pour examiner le texte. Aussi, une coalition informelle de pays « très ambitieux » a demandé un langage fort sur la réduction des émissions, l’abandon des combustibles fossiles qui réchauffent la planète et la réaffirmation de l’objectif de 1,5°C.
Le dernier projet de texte appelle à « accélérer les efforts en vue de l’abandon progressif de l’énergie produite à partir du charbon et de l’élimination progressive des subventions inefficaces aux combustibles fossiles ».
Cependant, les pays en développement ont insisté sans relâche sur la création de ce fonds au cours du sommet, réussissant finalement à obtenir le soutien des riches pollueurs qui craignaient depuis longtemps une responsabilité illimitée. Ainsi, le fonds sera destiné aux pays en développement « qui sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes du changement climatique », une formulation qui avait été demandée par l’UE.