« Le Tchad connaît une aggravation de la crise humanitaire, avec 40 % de la population ayant besoin d’assistance ». Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, OCHA, qui donne ce chiffre, estime qu’en 2025, « 7 millions de personnes auront besoin d’aide en raison des effets conjugués des aléas climatiques, des urgences sanitaires et de l’instabilité régionale ».
Au moins 2 millions d’enfants de moins de 5 ans en danger
L’agence onusienne précise que « les inondations ont exacerbé l’insécurité alimentaire, mettant 3,7 millions de personnes en danger de pénuries alimentaires aiguës pendant la saison de soudure. Les admissions pour malnutrition atteignent des niveaux alarmants, avec 2,1 millions d’enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et allaitantes en danger. » Selon OCHA, « plus de 3,6 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau et à l’assainissement. Seulement 15 % des centres de santé fonctionnent.
Près de 800 mille refugiés et plus de 200 mille déplacés internes
En avril 2025, plus de 740 000 réfugiés soudanais et 220 000 rapatriés tchadiens sont arrivés dans l’est du Tchad depuis le début du conflit au Soudan il y a deux ans, d’autres arrivées étant attendues », affirme OCHA. L’ONU note que « le sud du Tchad est confronté à la violence intercommunautaire. L’insécurité venant de la République Centrafricaine a déjà déplacé près de 30 000 personnes au Tchad en 2024 ». Dans la province du lac, « la violence des groupes armés non étatiques, qui dure depuis 2015, continue de provoquer des déplacements : 221 000 personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur du pays et 41 500 rapatriés ont été enregistrés » selon OCHA.
Besoin d’au moins 800 millions de dollars
Le Plan Humanitaire de Besoins et de Réponse initial visait à répondre aux besoins pressants de 5,5 millions de personnes au Tchad. à cause des coupes de financement, le plan révisé se concentre sur 2,8 millions de personnes, nécessitant 835,7 millions de dollars de financement.
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