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De nombreux enfants de la région du Lac Tchad privés d’éducation.

21 mars 2019
Temps de lecture : 3 minutes

 

Seulement 3570 élèves se sont fait inscrire cette année dans la sous-préfecture de Liwa contre 3960 l’année dernière. Selon  Yankal Bendou, un inspecteur de l’éducation nationale tchadien interrogée mercredi par RNI, la chute du nombre d’enfants inscrits dans les différentes sous-préfectures de Liwa se justifie par les grèves répétées  qui ont secoué le secteur  de l’éducation nationale tchadien l’année dernière.

Pour Yankal Bendou, la baisse du nombre d’enfants inscrits dans les différentes écoles de la sous-préfecture de Liwa peut s’expliquer par le fait que les parents préfèrent envoyer leurs enfants travailler dans les champs au lieu de les envoyer à l’école.  Selon lui, l’éducation est le seul moyen qui peut aider à changer les mentalités et impulser le développement. Les enfants ne sont pas des bêtes et méritent, selon lui, un peu de considération, a rappelé l’inspecteur  de l’éducation nationale.

Yankal Bendou a, par ailleurs souligné que plusieurs écoles ont été créées dans la sous-préfecture de Liwa. Plusieurs enseignants ont été également été affectés dans ces écoles pour dispenser les cours aux élèves, a expliqué Yankal Bendou. Il demande, en outre, aux partenaires au développement du pays d’intensifier les campagnes de sensibilisation sur la scolarisation des jeunes filles. Cette stratégie permettra selon lui, de rehausser l’effectif des enfants inscrits dans les différentes écoles de Liwa.

La question de l’éducation des enfants ne se posent pas seulement dans cette partie du Tchad. A Digou, à 15 Kms à l’Est de Kiskira dans la province du lac, certains enfants en âge d’aller à l’école se retrouvent, soit à la maison pour des travaux domestiques, soit dans les champs pour des travaux champêtres.

Selon Adam Kime,  un parent membre de l’association des parents d’élèves de Digou interrogé par radio Ndarason Internationale, La pauvreté est l’une des causes du non envoie des enfants à l’école. Toujours selon lui, les parents n’ont pas autre choix que d’envoyer les enfants au champ. Adam Kime demande à l’Etat et partenaires à l’éducation de mettre sur pied une stratégie qui pourra motiver les élèves et  parents à s’intéresser à l‘école. Il indique que cette stratégie devrait mettre l’accent sur la lutte contre la pauvreté car un élève affamé, ne peut rien comprendre lorsqu’il est en classe

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Ndarason