Dans un communiqué de presse signé conjointement, des Agences des Nations Unies et autres organisations non gouvernementales déclarent que 29 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire dans la region du Sahel. Ces besoins concernent des pays comme le Burkina Faso, le nord du Cameroun, le Tchad, le Mali, le Niger et le nord-est du Nigeria. Ce sont 1,6 millions d’enfants qui sont en proie à la malnutrition aiguë et sévère et des centaines de milliers d’enfants ont un avenir compromis à cause des 5 000 écoles fermées ou non opérationnelles, selon l’UNICEF, qui conclut en disant qu’une génération entière d’enfants est en danger.
Le HCR a aussi signé le communiqué. L’agence rapporte dans le communiqué que : « Du Sahel central au bassin du lac Tchad, 5,3 millions de personnes sont déracinées et ont besoin de protection ».
Xavier Creach, coordinateur Sahel du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) rapporte que « les civils sont confrontés à un nombre croissant d’attaques meurtrières, de violences fondées sur le genre, d’extorsions ou d’intimidations, et sont contraints de fuir ». la solution selon lui veut que l’on « inclue les communautés d’accueil car elles partagent leurs maigres ressources avec ceux qu’elles accueillent ».
L’ONG Plan International se soucie quant à elle du cas des femmes et des filles. Selon l’ONG elles « sont enlevées, violées et mariées de force. Pourtant, la lutte contre les violences fondées sur le genre est encore largement sous-financée ».
Le PAM aussi se préoccupe du sort des 29 millions de personnes au Sahel. Chris Nikoi, directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) en Afrique de l’Ouest souligne que « La faim a augmenté de près d’un tiers en Afrique de l’Ouest, atteignant son niveau le plus élevé depuis près de dix ans ». Il y a donc « besoin d’une assistance immédiate » et de « solutions à long terme » urgentes.
L’agence OCHA informe, à travers Julie Belanger, cheffe du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, qu’« A la fin du mois d’avril, seuls 9 % des 3,7 milliards de dollars nécessaires ont été reçus. » Cette somme selon l’Agence des nations unies n’est pas suffisante.