Plusieurs millions de personnes sont menacées par la faim au Sahel, selon un rapport publié mardi par l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture(FAO).
Le rapport a indiqué que cette situation viendrait s’ajouter à la montée des violences djihadistes et intercommunautaires, à l’accélération du réchauffement climatique 1,5 fois plus rapide que la moyenne mondiale, à la persistance des problèmes de gouvernance des Etats locaux et la pandémie de la Covid-19.
Le Programme alimentaire mondial(PAM) avait estimé que 3,9 millions d’habitants au Sahel central allaient souffrir de faim cette saison. Cependant, les chiffres sont aujourd’hui au-delà des estimations.
Aujourd’hui, le nombre de personnes souffrant de malnutrition a monté. Selon le rapport, cinq(5) millions de personnes y sont touchés.
Selon la FAO, les Etats sahéliens à savoir le Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Sénégal ont mis en place des mesures fortes pour prévenir la pandémie.
Cette réaction efficace, a contribué à freiner la contamination, mais qui a eu un effet pervers sur les économies et le système agropastoral, qui emploie 25 millions de Sahéliens.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture soutient que, de juin à septembre, la saison des pluies coïncide avec la période de soudure. Les greniers sont presque vides et l’on se prépare à semer, Mais la Covid-19 a compliqué l’accès aux semences. L’ONG ajoute que, la fermeture des marchés et des frontières a empêché aux agriculteurs de s’approvisionner à suffisance afin, de planter pour la saison suivante.
Cela a freiné aussi la possibilité d’écouler les marchandises, entraînant ainsi une perte importante de revenus.