Les conditions de vie des enfants de la rue ne sont pas reluisantes à N’Djamena. Selon quelques enfants de la rue interrogés le week-end dernier par Radio Ndarason Internationale dans les rues de la capitale tchadienne.
L’un des enfants interrogés par RNI déclare manger les aliments jetés dans les poubelles par certains ménages. L’enfant a également affirmé prendre de l’alcool. Selon lui, il s’est retrouvé dans cette situation par la faute de son oncle. J’ai demandé à mon oncle de partir à Mongo rester auprès de mes frères, mais il a opposé un refus catégorique, déclare l’enfant de la rue. C’est ainsi, conclu-t-il, que j’ai décidé de suivre mes amis dans la rue pour me prendre en charge. Désormais, explique l’adolescent, je suis dans la rue, je vis dans la rue et la rue est ma maison.
Un autre enfant interrogé toujours par RNI affirme, pour sa part, s’être retrouvé dans la rue par suivisme. Pour lui, même si la vie de la rue n’est pas facile, il se sent heureux auprès des enfants de la rue de son âge. Cet enfant, a indiqué, parcourir tous les jours presque tous les marchés de la capitale tchadienne pour trouver de quoi mettre sous la dent.
Pour un père de famille interrogé par Radio Ndarason Internationale, les parents doivent s’assumer. Selon lui, les parents ont le devoir d’assurer à leurs progénitures une éducation de qualité, car dit-il, l’enfant a droit à l’éducation et à la santé. Un enfant qui grandit sans éducation représente non seulement un danger pour la société, mais aussi une perte énorme. C’est pourquoi, il estime que c’est flagrant, qu’au troisième millénaire, les parents laissent trainer leurs enfants dans les rues alors que leur place est dans les salles de classes.
Selon les statistiques les plus récentes réalisées en novembre 2002 et avril 2003 par le gouvernement tchadien et le Fonds des Nations Unis pour l’Enfance, 7031 enfants de la rue dont 3570 dans la ville de N’Djamena sont dénombrés dans sept grandes villes du Tchad Abéché, Kélo, Bongor, Moundou, N’Djamena, Doba et Sarh.
