La situation des migrants dans le bassin du lac Tchad est critique. Selon Dr Guiryanan Olivier, directeur d’étude du bureau conseil de formation, de recherche et d’études, BUCOFORE, le nombre de réfugiés et déplacés interne augment au jour le jour, mais les moyens financiers devant permettre de les soutenir sont quasi-inexistants.

Dr Guiryanan Olivier l’a dit ce mardi lors d’une conférence débat organisée à N’Djamena sur « crise et migration en Afrique ». D’après le conférencier, les attaques perpétrées par les éléments du groupe Boko Haram sont les principales causes de la migration des personnes vers le bassin du lac Tchad.

Pour pallier ce problème, Dr Guiryanan Olivier recommande aux autorités des pays concernés par ce phénomène, de créer des opportunités d’emploi pour la jeunesse. Selon lui, la création d’emploi permettra d’absorber les jeunes qui, ont fini leurs études et cherchent à s’intégrer dans la vie active. Il déclare : « Il faut chercher à occuper les personnes qui regagnent les rangs de Boko Haram ». Ces personnes ont besoin d’un travail pour se prendre en charge, a ajouté Dr Guiryanan Olivier. D’après lui, c’est la pauvreté qui entraine les gens dans la criminalité. Selon lui, à travers la création d’emploi, les gouvernants peuvent empêcher les jeunes à regagner Boko. Il a indiqué, toutes fois, qu’il y aurait toujours des résistances chez certaines gens pour des questions d’idéologie. Ces personnes continueront, selon lui, à soutenir Boko Haram. Toutefois leur influence va se réduire considérablement, a-t-il ajouté.

Selon le haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés,HCR, depuis l’insurrection de Boko Haram en 2009, la situation sécuritaire dans la région du lac Tchad tend à s’aggraver et nombreux sont les habitants qui sont contraints de fuir. Toujours selon le HCR, le nombre de personnes déplacées dans la région s’élève aujourd’hui à plus de deux millions.