Les personnes âgées jouent un rôle indispensable dans la société africaine en générale et celle du Tchad en particulier. Elles sont les gardiennes des traditions et les garants des coutumes.
Au Tchad, les conditions de vie de ces dernières ne sont pas reluisantes. Elles sont abandonnées à leur triste sort.
Nonobstant le poids de l’âge, certaines sont contraintes d’exercer des activités physiques afin de subvenir à leurs besoins.
C’est le cas de celui qu’on appelle affectueusement vieux-Barka. Interrogé ce jeudi par Radio Ndarason Internationale à l’occasion de la journée mondiale des personnes âgées, le septuagénaire a expliqué parcourir tous les jours plusieurs quartiers de la capitale à la recherche d’objets recyclables.
Le vieux-hommes a affirmé sortir à (6) six heures du matin pour ne rentrer qu’au coucher du soleil.
« Je n’ai pas le choix, car je n’ai personne qui puisse pouvoir à mes besoins.», a déclaré le vieillard d’une voix terne.
Le secrétaire général de l’union des syndicats du Tchad, Gounou Vaima Gan-Fare a déclaré que les personnes âgées sont abandonnées à elles-mêmes. Il a justifié ses propos par le retard de payement des pensions de retraite.
Pour Koitem Fidel, avocat stagiaire interrogé par Radio Ndarason Internationale, il n’existe pas une loi spécifique sur les personnes âgées au Tchad. Mais de façon globale, dans plusieurs textes de loi, il y a des dispositions qui concernent les personnes âgées.
L’avocat a souligné qu’à la tête de ces textes de lois, il y a la constitution qui est la loi fondamentale de la République. Elle consacre plusieurs droits aux personnes y compris, les personnes âgées. Il s’agit notamment du droit à la liberté, à la protection et à l’égal accès à la justice.
L’avocat a également rappelé, qu’il y a d’autres textes tel que, le code pénal, qui consacre plus ou moins des dispositions qui concernent le droit des personnes âgées
Eu égard les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes de troisième âges, l’avocat appelle les autorités à penser à mettre sur pieds des mécanismes pour les protéger.
Koitem Fidel suggère la création des structures de protection et de suivi car, selon lui, les personnes âgées sont victimes de toutes sortes de violence, de railleries et harcèlement.
Rappelons qu’au Tchad, quel que soit le sexe, il y a plus de personnes âgées démunies que non démunies, selon une étude menée en 2011 par l’Institut National des Statistiques, des Etudes et Démographiques(INSEED). D’après le rapport, il y a plus d’hommes âgés pauvres que de femmes âgées pauvres. Cela s’explique par le fait qu’au Tchad, les femmes âgées reçoivent des aides tant du côté de la belle-famille que de sa propre famille. Cela contribue significativement à l’amélioration de leur condition de vie, a conclu le rapport.