Notre série de reportage sur la filière cuir au Tchad se poursuit. Nous parlons aujourd’hui de la commercialisation des produits de la maroquinerie artisanale à N’Djamena.
Le secrétaire de la coopérative artisanale de la chambre de commerce tchadienne, l’art tchadien est dans un état presque oublié. Dans une interview à la Radio Ndarason Internationale, il déplore l’ignorance des tchadiens de l’importance des produits de l’artisanat.
Une équipe de la RNI s’est rendue ce mercredi matin sur le site de vente de ces produits dans la capitale tchadienne. Ce site est situé dans l’enceinte de la chambre de commerce de Ndjamena entre la Commissariat centrale et l’ambassade de France au Tchad. C’est non loin du fleuve du Chari dans le 2è arrondissement de N’Djamena. Devant la chambre de commerce, passe une grande route qui mène vers l’hôpital général de référence national de Ndjamena.
Hissein Alhadj un artisan. De teint clair, il a d’une trentaine d’années et de taille moyenne. Il est assis devant sa boutique dans l’attente d’éventuels clients. Dans la boutique, différents articles en bois et en cuir.
Il égrène les difficultés rencontrées dans la commercialisation des produits de la maroquinerie tchadienne à N’Djamena, la capitale tchadienne. Selon Hissein Alhadj, l »emplacement de vente et l’ignorance de l’importance des produits mis en vente par les tchadiens ne favorisent pas leur écoulement, souligne-t- il. Seuls quelques visiteurs étrangers passent pour acheter. Il continue : En période des pluies, nous sommes obligés de fermer leur boutique.
Pour rappel, 90 pour cent de la production du cuir tchadien est exporté vers le Nigeria. 10 pourcent est utilisé dans la production artisanale locale. L’absence de financement pour le soutien de ce secteur fait dire aux experts quil s’agit d’une filière abandonnée