Reportage de Mahamat Moustapha Mainou
Les cultures maraichères de Kabé profitent en grande partie aux populations de Ndjamena. Kabé est un village situé au sud-est de Kousseri dans l’extrême nord du Cameroun. C’est un village transfrontalier avec Ndjamena la capitale tchadienne. Notre reporter Mht Moustapha Maïnou a fait un tour dans certains champs de ce village.
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Situé dans sud-est de Kousseri, le village de Kabé qui côtoie le fleuve Logone, et dont la population est majoritairement agricole, s’adonne à la culture maraichère le long du fleuve. Liman Blama, un jeune d’une trentaine, marié, père de deux enfants qui produit principalement l’oignon, le poivron, le piment, l’oseille, le manioc, le gombo, la pastèque pour ne citer ceux-là, fait l’irrigation de son champ à l’aide d’un générateur. Après les récoltes, Liman exporte les produits à Kousseri mais la grande partie vers Ndjamena. Grace à cette activité, il parvient à subvenir à ses besoins.
« Bah, je ne peux pas savoir exactement ce que je gagne car cela dépend de l’abondance des fruits sur le marché et de la demande de nos clients. Sinon je peux bénéficier d’entre 100 mille à 500 mille francs le mois. Par exemple, si vous cultivez l’oignon, vous en bénéficierez plus gros que les autres fruits. Les pastèques, pareil, tu en gagnes aussi beaucoup d’argent. Les piments ne sont pas du reste mais tout dépend de sa valeur au marché. » Explique-t-il.
Tout en saluant la bonne collaboration entre lui et les autorités transfrontalières tchadiennes, Lima Blama indique que la tache leur est facilitée pour le ravitaillement de la ville Ndjamena en crudités. «Alhamdulillah, je ne me plaints des conditions de transport de mes fruit pour Ndjamena. Les autorités tchadiennes nous sont très compréhensives. Après avoir traversé en pirogue pour le Tchad, nous payons les taxes adorablement et nous continuons au marché. Ils ne nous empêchent pas de passer. »
Bien qu’ils soient fiers du rendement de leurs activités maraichères, les habitants sont confrontés à certaines difficultés auxquelles ils n’ont toujours pas de solution. C’est par exemple, la destruction des champs par les hippopotames. Ce qui les oblige à passer la nuit dans leurs champs.