Par Hassan Abbas Mahamat

Dans la province du lac, l’on constate ces derniers temps une hausse des prix des denrées de première nécessité. Plusieurs localités de cette province sont confrontées à cette flambée des prix qui affecte la vie des habitants, mais aussi celle des réfugiés et déplacés des différentes localités.

Au marché hebdomadaire de Doum-Doum, l’augmentation des prix des denrées alimentaires est une triste réalité. Plusieurs témoignages recueillis par le correspondant de RNI dans la province confirment la hausse : « Cette année, les prix de tous les produits alimentaires ont augmenté. L’oignon par exemple se vendait à 1000 FCFA et maintenant il coûte 1250 FCFA, voire 1500 CFA. Le gombo est vendu à 2500 FCFA mais avant il était à 2000 FCFA »,  raconte, indignée, Haoua, une femme qui a parcouru 15 km pour venir au marché hebdomadaire.

Un commerçant interrogé par RNI confirme l’augmentation des prix des denrées alimentaires.  « C’est vrai, dans ce marché, les prix des denrées alimentaires ont grimpé. Cette hausse est due à la mauvaise pluviométrie qui a frappé notre localité et qui a affecté les récoltes. »

Même constat à Bagasola, une localité située à environ 70 km à l’ouest de Bol, le chef-lieu de la province du Lac. Les habitants interrogés par RNI disent que là aussi les prix des denrées alimentaires sont très élevés. Dans cette localité, en plus de mauvaises récoltes cette année, les restrictions dans certaines zones déclarées rouges, à cause de Boko Haram, ont eu des répercussions sur le prix.

« La vie est très dure à Bagasola. Nous, les déplacés de Bagasola, nous menons une vie difficile. Nous n’avons pas de terre pour cultiver. Les éléments de Boko Haram nous ont chassés de nos terres », témoigne M.B., un déplacé du site de Bagasola.

La population frappée par la hausse des prix espère que les commerçants et les autorités vont revoir le système d’approvisionnement des denrées alimentaires pour soulager la population .