Au Tchad, les pluies diluviennes de cette année ont provoqué d’énormes inondations dans la province de Lac. Plusieurs hectares de champs agricoles destinés à l’alimentation des populations locales ont été envahis par les eaux. Cela peut entraîner des conséquences sur la vie des habitants des zones inondées, selon le constat fait par notre reporter qui vient de séjourner dans plusieurs localités du Lac.

En effet, l’inondation est un phénomène naturel qui peut provoquer des pertes sur l’agriculture, des pertes de vie humaine et des placements de population. Elle nuit aussi à l’environnement dans lequel vivent les hommes et les animaux. Ainsi les inondations peuvent compromettre le développement économique de toute une région comme celle du Lac.

Selon le constat, les inondations ont privé de nombreux cultivateurs de leurs champs cette année. Malgré cela, les paysans ont fourni d’énormes efforts en semant de grands hectares de maïs qui devaient combattre la faim dans la province de Lac.

Selon les témoignages des plusieurs agriculteurs rencontrés, cette année, les inondations provoquées par les pluies abondantes ont détruit plusieurs hectares de céréales destinée à l’alimentation des populations locales qui étaient déjà pauvres. « Les grosses pluies sont tombées et ont provoqué des inondations qui ont gâté les champs de maïs », se plaignent -ils. Aussi, beaucoup des habitants se sont déplacés pour rester dans d’autres localités afin d’éviter les sinistres.

Sur le plan pastoral, les éleveurs ont quitté leurs zones de pâturage pour aller à la recherche d’autres pâturages pour faire nourrir leurs bestiaux. « Pour le moment, nous achetons un Coro de maïs à 750 ou 1000 francs. Alors si nous continuons à subir des inondations comme celles-ci, cela va détruire tous les champs agricoles et provoquer la rareté des céréales sur nos marchés. Donc, les prix des céréales vont augmenter. Cela pourrait impacter sur la vie des gens » a lancé un paysan du Lac.

Cependant, à Bibi-Bonguor, localité située à environ 65 km à l’ouest de Bol, chef-lieu de la province de lac, les champs de maïs sont complètement envahis par les eaux des pluies. Selon les témoignages des paysans recueillis par notre envoyé spécial, Mailamba Djirab, qui a fait le constat sur le terrain, une centaine des champs agricoles sont détruits par les inondations. Face à cette situation, les victimes demandent l’aide du gouvernement pour remédier à la situation.

Par Maïlampa Djirab