Au Tchad, plus de 400 000 personnes déplacées ou réfugiés sont enregistrés dans la province du Lac, selon les données récentes de HCR (Haut-commissariat pour les réfugiés). La plupart d’entre eux sont des déplacés internes mais, ils ont des difficultés à accéder à la nourriture.
Après deux mois de rupture de la distribution de produits alimentaires, ce mardi 21 juin 2022, près de 3 000 déplacés ont bénéficié de vivres dans le camp de Keïga. Dans ce camp, situé à 15 Km à l’Ouest de Kiskira dans le département de Fouli, les déplacés dépendent uniquement des aides humanitaires pour joindre les deux bouts.
Cependant, ce don des vivres à mettre à l’actif de l’ONG Bureau consulting international (BCI), qui vise à soulager un peu les souffrances des bénéficiaires est composé de sorgho, haricots et huile. Selon les témoignages des bénéficiaires, cette assistance ne couvre pas entièrement leur besoin. Pourtant, les déplacés dépendent uniquement d’assistance humanitaire pour survivre dans le camp. Auparavant, ils reçoivent chaque fin de mois de vivres pour se maintenir en vie mais malheureusement ce dernier temps la distribution se fait rarement et avec une longue période d’entente. Ce qui met en mal leur survie.
Interrogé, certains déplacés ajoutent que la quantité de nourriture donnée est toujours insignifiante et n’arrive même pas à couvrir le besoin de leurs familles deux semaines après la distribution, confie un déplacé.
Nonobstant, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, travaille dans ce camp comme dans tout le pays pour fournir aux personnes qui ont fui leur foyer les moyens de leur autonomie mais insuffisant. A cause de longue période d’entente de vivre, « est situé à 15 Km à l’ouest de kiskira dans le département de Fouli province du lac.Nous avons reçu une aide financière du HCR. Grâce à cela, nous avons acheté des marchandises en gros pour les revendre au détail », explique Mariam, une déplacée.
Selon la coordination des affaires humanitaires OCHA, environ cinquante mille déplacés internes vivent à Forkoloum, à une vingtaine de kilomètres de Baga Sola, les déplacés internes ont de la peine à reconstruire une nouvelle vie à cause de lenteur dans l’approvisionnement de vivres dans le camp.
Rappelons que des années après avoir fui leurs villages suite à des attaqués par des groupes armés djihadistes, les déplacés de la Province du Lac ont de la peine à trouver de quoi à manger dans leur camp de déplacés. Ils tentent de reconstruire leur vie dans les camps au jour le jour.
Par Abdou Youssouf Wollimi