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Santé

Fait du jour/ Santé : Les personnes accidentées préfèrent les tradipraticiens

14 février 2022
Temps de lecture : 2 minutes

Par GOMBO CHERIF MOUSTAPHA

Dans la province du Lac Tchad, plus particulièrement à Ngouri et Doum-Doum, les personnes victimes des accidents préfèrent la médecine traditionnelle pour soigner les fractures notamment. Les reporters de RNI dans la province ont découvert pourquoi.

Plusieurs raisons expliquent ce choix. Pour quelques personnes accidentées interrogées, ce sont d’abord des raisons économiques qui les poussent chez les tradipraticiens. « Les frais pour les soins y sont plus abordables. » D’autres estiment que parfois la médecine moderne ne soigne pas comme il faut. « Par exemple, ils préfèrent couper le bras ou la jambe cassée. Ce qui pousse les gens à aller chez les rebouteurs pour se faire soigner . »

Pour Mahamat Moussa Issoufami, le responsable du Centre de Santé de Makarati dans la province du lac, les traitements des personnes accidentées par les tradipraticiens ne sont pas conseillés, car, dit-il, « ils font les choses à l’aveuglette, ils ne savent pas si l’os est en place ou non. Alors que dans la médecine moderne on opère pour remettre les os en place. » Par ailleurs, chez les tradipraticiens, soigner cela prend beaucoup de temps, parfois plusieurs mois, avec des risques de faire des infections. « Je demande aux personnes accidentées de n’est plus d’aller vers les tradipraticiens pour les fractures, il faut qu’ils viennent à l’hôpital comme ça ils vont vite guérir », conseille le professionnel de la santé.

Selon les correspondants de RNI dans la région, les motos causent beaucoup d’accidents et il est très difficile d’évacuer les victimes vers les hôpitaux modernes dans les villes comme N’Djamena ou Bol.

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Gombo Cherif Moustapha