Le Tchad, à l’instar des autres pays du monde, a célébré la journée mondiale de la femme veuve ce 23 juin. A cette occasion, comme chaque année, le sujet a été débattu avec les auditeurs de la radio Ndarason internationale (RNI), dans l’émission « appel thématique » de ce jeudi 23 juin 2022. Selon les auditeurs, il est important d’aider les femmes veuves si l’on est capable mais aussi, les filles mariées à des hommes beaucoup plus âgés sont particulièrement vulnérables.
En effet, selon le rapport des Nations Unies de 2021, plus de 258 millions de veuves vivent dans le monde, la moitié de celles-ci sont dans la pauvreté et 81 millions ont été victimes de violences physiques. Celles-ci ont historiquement été laissées dans l’ombre, et souvent sans mesure de soutien dans nos sociétés. Pour de nombreuses femmes dans le monde, la perte dévastatrice d’un partenaire est amplifiée par un combat de longue haleine pour leurs droits fondamentaux et leur dignité.
Selon le témoignage des quelques auditeurs, les femmes doivent mériter une attention particulière. « Aider les femmes veuves est très important, l’on peut être récompensé un jour. Si la personne. Il faut savoir que c’est difficile pour les veuves de s’occuper des orphelins », s’alarme un auditeur. « Il est important de prendre la charge d’une veuve et si possible de lui donner en mariage pour son bien. Mais, pas l’épouser à quelqu’un qui va encore la faire souffrir. Il est du devoir de la famille de bien s’occuper d’elle et lui prodiguer des conseils. La récompense est très grande en aidant les femmes veuves et les orphelins », conseil un autre auditeur.
Pourtant, à l’échelle mondiale, les femmes ont moins de chances d’avoir accès à des pensions de vieillesse par rapport aux hommes, de sorte que le décès d’un conjoint peut entraîner le dénuement des femmes âgées. A travers cette journée, l’occasion est donnée aux hommes et aux femmes d’agir et de faire en sorte que les droits et la situation des veuves soient reconnus.
Il s’agit notamment de leur fournir des informations sur l’accès à une part équitable de leur patrimoine, de leurs terres et de leurs ressources productives ; une pension et une protection sociale qui ne sont pas basées uniquement sur l’état matrimonial ; un travail décent et un salaire égal ; ainsi que des possibilités d’éducation et de formation.
Ainsi, la Journée internationale des veuves, de ce 23 juin, a vu débattre plusieurs problèmes qui touchent les veuves au Tchad afin de faire progresser leurs droits.
Par Haoua Mahamat Adouma et Bintou Mahamat Nour