Les parents sont invités à la vigilance, beaucoup d’accidents de noyade sont signalés au Tchad. La population demande aux autorités de prendre des mesures pour protéger les jeunes.
En cette période de forte chaleur au Tchad, avec des températures souvent au-dessus de 40 °C, beaucoup de personnes à la recherche d’un peu de fraîcheur vont se baigner dans les fleuves. Malheureusement, on enregistre quotidiennement beaucoup de cas de noyade.
Parmi les victimes, beaucoup de jeunes adolescents. Dimanche 3 avril à Nguelaya Kayaoumi, une localité située à l’Est de Tchonolé, dans la province du lac Tchad, deux adolescents sont morts noyés et leurs corps ont été repêchés.
Selon des témoignages, parfois les jeunes victimes ont suivi un frère ou un adulte. Dans certaines provinces, des jeunes, sans aucune expérience, s’adonnent à la pêche dans l’indifférence générale alors que c’est une activité qui comporte beaucoup de risques.
Il y a quelque temps, des personnes interrogées par Radio Ndarason Internationale à N’Djamena, ont expliqué la recrudescence des cas de noyade par le laxisme des autorités. Pour elles, le gouvernement a pris des mesures préventives qui n’ont pas été suivies d’effets. Afin de juguler ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes, plusieurs personnes ont dit à Radio Ndarason qu’elles aimeraient voir les forces de sécurité effectuer régulièrement des contrôles au bord des fleuves afin de dissuader les enfants qui vont s’y baigner.
Mais la vigilance des parents et des adultes reste essentielle, car, souvent, ces jeunes suivent un frère ou un parent adulte.
Pour rappel, déjà en 2019, l’ancien ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Abali Salah, avait indiqué que dans la capitale tchadienne, par semaine, en moyenne, trois personnes meurent noyées. Le ministre avait invité les services concernés à renforcer les contrôles pour éviter ces morts inutiles.