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Société

Fait du jour | Société : Perturbation de réseaux téléphonique au Lac, Kanem et N’Djaména

7 juin 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Par Abakar Ibrahim

Au Tchad, depuis quelques mois, les abonnés des compagnies de téléphonie mobile constatent avec regret de nombreux dysfonctionnements lors des appels téléphoniques. Ces perturbations sont surtout récurrentes dans certaines régions, comme le Kanem, la province du Lac et la ville de N’Djamena. Dans ces provinces, le manque d’une communication stable est une préoccupation quotidienne des abonnés des deux opérateurs de téléphonie mobile du pays.

A Mao par exemple, chef-lieu de la province du Kanem, depuis plusieurs mois le réseau téléphonique est perturbé . Les consommateurs sont inquiets, car la situation ne fait que perdurer. Pour Abakar Maï, abonné aux deux réseaux, « les opérateurs de téléphonie mobile Airtel et Tigo ne respectent pas leurs engagements, car la qualité du réseau reste déplorable ». Et puis, ajoute-t-il, « à partir de 16 h, il est difficile de passer un appel, et quelques fois les messages n’arrivent pas aux destinataires ».

Plusieurs utilisateurs à Mao expriment aussi leur déception. « Nous avons beaucoup de difficulté à passer les appels et même les simples messages, c’est une préoccupation majeure pour nous », dit un des abonnés.

Même son de cloche à Bol, chef-lieu de la province du Lac. Un abonné se plaint : « Chaque fois qu’on veut appeler, le répondeur nous dit que notre correspondant n’est pas disponible ou on met nos appels en attente, et cela a un coût sur nos crédits téléphoniques ».
Au-delà des appels téléphoniques, les abonnés des opérateurs mobiles de N’Djamena éprouvent aussi des difficultés pour accéder aux réseaux sociaux (Facebook, WhatSapp, etc.). Cette situation porte gravement atteinte aux droits à l’information et à la liberté d’expression des citoyens consommateurs.

Les abonnés du Lac, du Kanem se plaignent aussi de la connexion d’internet qui est encore pire. Souvent, il est impossible même d’envoyer ou de recevoir un simple message WhatsApp. Pourtant, ce dernier est conçu pour fonctionner même si le réseau est faible, notamment en mode 2G et 3G.

La qualité du réseau de téléphonie mobile reste déplorable dans ces trois localités, voire sur l’ensemble du territoire national. Pourtant, le partage d’information et la possibilité de communiquer librement font partie des droits humains tels que garantis par la Déclaration universelle des droits de l’homme.

L’ADC (Association des Droits des Donsommateurs) exprime sa préoccupation sur cette perturbation de la liberté de communiquer et du droit à l’information. Les nouvelles TIC et notamment les réseaux sociaux sont en effet considérés comme des biens et services essentiels au même titre que l’eau, l’électricité, la nourriture, mais également des leviers de développement.

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Abakar Ibrahim