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Force G5 Sahel : Création d’un bureau d’appui de l’ONU, les membres du Conseil de Sécurité divisés

18 novembre 2021
Temps de lecture : 4 minutes

La question de la création d’un bureau d’appui de l’ONU à la Force conjointe du Groupe des cinq pays du Sahel (G5 Sahel) a été au centre d’une discussion le 16 novembre 2021, au Conseil de Sécurité de l’ONU. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix à l’origine de cette initiative, s’exprime sur les faits nouveaux survenus dans la région depuis le 8 octobre 2021.

En effet, le chef des opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix avait demandé au Conseil de sécurité d’apporter un soutien renforcé à la force conjointe du G5-Sahel pendant cette situation au Sahel qui reste très volatile. Il indiquait  que, l’insécurité et l’instabilité dans cette région d’Afrique entravent gravement les possibilités de croissance et de développement et que les civils en paient le prix le plus élevé.

Une fois de plus ce 16 novembre, M. Jean-Pierre Lacroix a insisté devant le Conseil, qui s’est réuni pour examiner l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel, que la situation dans la sous-région était restée très volatile et que la Force conjointe se trouve « à la croisée des chemins », avec un risque de perdre ses acquis.

Jean-Pierre Lacroix pointe du doigt le retour des combattants étrangers de Libye, les défis intérieurs et l’incertitude politique, des lacunes considérables en matière d’équipements et de capacités comme difficultés majeures auxquelles fait face la Force du G5 sahel. M. Lacroix de poursuivre que depuis son déploiement en, 2017, la Force conjointe a continuellement renforcé son rythme opérationnel et réussi à le maintenir, malgré d’importants revers.

Il a annoncé que le Comité de défense et de sécurité du G5 Sahel approuvera le plan opérationnel 2022-2023 de la Force conjointe qui prévoit plusieurs opérations majeures dans chacun des trois secteurs de déploiement de la Force conjointe. Le Secrétaire général adjoint a salué l’appui financier de l’Union européenne (UE) et des donateurs, tout en disant sa conviction que seul un bureau d’appui de l’ONU, qui nécessitera la pleine coopération de tous les États du Sahel, pourra apporter un appui pérenne, prévisible et fiable à la Force conjointe.

Le Secrétaire général propose la création d’un bureau d’appui de l’ONU financé au moyen de contributions mises en recouvrement pour un appui pérenne, prévisible et fiable à la Force conjointe. Cette option, que M. Lacroix a défendu ce 16 Novembre, permettrait une appropriation régionale et le renforcement de la capacité de la Force conjointe à devenir autonome, grâce également à des mesures supplémentaires des États du G5 Sahel.

Une proposition qui divise énormément les membres du conseil de sécurité de l’ONU

Face à la proposition de secrétaire général adjoint de l’ONU, les membres restent jusque-là divisés. Parmi ceux qui sont d’accord, il y a la France qui appuie le principe d’un bureau d’appui financé à partir de contributions obligatoires, elle plaide pour un soutien prévisible et durable de la Force conjointe du G5 Sahel. Le Mexique, quant à lui conditionne ce soutien par l’apport de garanties politiques par les pays concernés.

Ce soutien, selon certains membres dits du groupe des A3+1 offre l’avantage précieux de fournir au dispositif un financement prévisible, de renforcer sa capacité de planification opérationnelle et de lui donner un cadre de protection des droits humains.

Le Royaume-Uni et les États-Unis, s’opposent à la proposition du secrétaire général adjoint. Ils estiment que l’ONU n’était pas un « véhicule approprié » pour fournir un soutien logistique à la Force conjointe du G5 Sahel. Car c’est une coalition de forces de sécurité mandatées pour mener des opérations antiterroristes, principalement à l’intérieur de leurs propres frontières.

La Fédération de Russie ne s’est pas prononcée définitivement. Mais rassure être disponible pour un examen en profondeur. Pour la Russie tout dépendra des sources de financement et des dépenses liées à une telle création. La Russie, qui entend poursuivre ses activités de formation militaire au Sahel.

Mots-clés: #Sahel

À propos de l’auteur

Eric lega