La journée Internationale de l’éducation a été célébrée le 24 janvier à travers le monde entier. Elle s’est surtout célébrée dans un contexte où les pays du G5 Sahel continuent de faire face au djihadisme et que pour cela l’école tourne au ralenti.

En plus du fait que les écoles sont restées fermées par peur pour les attaques et enlèvements et que les parents refusent de laisser leurs enfants aller à l’école, la région du G5 Sahel fait face à un défi à la fois quantitatif et qualitatif par rapport au personnel enseignant. Cette région est touchée par une demande croissante de personnel enseignant, les États sont donc amenés à réformer leurs politiques enseignantes afin de cibler les enjeux d’attraction, de formation, de recrutement et de rétention.

Dans la recherche de solutions, le projet « Améliorer l’enseignement dans les pays du G5 Sahel » est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’UNESCO a été initié. Offrir aux enseignants la reconnaissance et le soutien professionnel nécessaires pour collaborer et innover aura une forte influence sur l’avenir et la qualité de l’apprentissage tel est le but principal du projet.

L’édition 2022 de la Journée internationale de l’éducation a pour thème « Changer de Cap, transformer l’éducation » ce qui rappelle ces perspectives qui ne doivent pas être occultées pour permettre à l’éducation de retrouver ses lettres de noblesse dans la région du G5 Sahel. Ce thème s’inscrit surtout dans le rapport mondial publié en 2021 sur l’avenir de l’éducation intitulé Reimagining our futures together a new social contract for education. Le rapport a pour objectif d’orienter un débat et un mouvement mondial visant à forger un nouveau contrat social pour l’éducation visant à redéfinir nos relations les uns avec les autres selon UNESCO.

Ainsi, selon UNESCO toujours, le projet « Améliorer l’enseignement dans les pays du G5 Sahel » a un rôle central pour la région. La gestion et la gouvernance des enseignants est un pôle important qui doit améliorer l’apprentissage et la qualité des enseignements offerts. Le projet applique une assistance technique aux pays du G5 Sahel dans l’adoption, la contextualisation et l’opérationnalisation des politiques existantes ou nouvelles des enseignants de même que pour les cadres régionaux, les normes et les outils des enseignants.

Il fournit également une assistance technique aux institutions de formation des enseignants afin d’améliorer leur formation initiale et leurs programmes de développement professionnel continu, en alignant la formation des enseignants sur les objectifs du programme scolaire. Le renforcement des qualifications, de la politique et de la gestion des enseignants sont des outils majeurs pour la poursuite des objectifs visés.

La qualité d’un système éducatif dépend fondamentalement de la qualité de ses enseignants toutefois, elle ne peut pas dépasser la qualité des politiques qui structurent le système éducatif et donc, qui façonnent leur environnement de travail, qui guident leur sélection, leur recrutement et leur développement. C’est avec le projet « Améliorer l’enseignement dans les pays du G5 Sahel » que l’UNESCO s’engage à améliorer la gouvernance et la gestion des enseignants, mais également de renforcer une formation initiale plus inclusive et plus rigoureuse pour assurer un avenir prometteur pour l’éducation.