Au Niger, les Chefs d’Etats-majors Généraux des armées des pays membres du G5 Sahel ont tenu hier à Niamey, une réunion du comité de défense et de sécurité. Objectif, mutualiser les efforts communs dans le cadre de lutte contre les menaces transfrontalières après le retrait du Mali des instances du G5-Sahel et de la force conjointe.
La cérémonie d’ouverture de cette réunion qui regroupe désormais 4 pays à savoir le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, s’est déroulée en présence de Général de Division, Gninguengar Mandjita, représentant le Chef d’Etat-Major Général des Armées du Tchad, les Chefs d’Etats-majors des armées des pays membres du G5 Sahel, du Commandant la Force Conjointe du G5 Sahel, du Chef de Département Défense et Sécurité du G5, ainsi que des experts et de plusieurs officiers.
Les conclusions des travaux de ces deux réunions préparatoires permettront aux Ministres en charge de la Défense Nationale des pays membres du G5 Sahel de définir une nouvelle configuration de la force conjointe.
Le Chef d’Etat-major des armées du Niger, le général de division Salifou Moody a rappelé que pour donner suite au « retrait des frères Maliens, l’urgence est de se concerter et se réarticuler afin de continuer la lutte contre les menaces qui planent sur notre espace commun ».
Prenant la parole à son tour, le représentant de la République du Tchad, le général Gninguengar Mandjita a évoqué le contexte dans lequel se tient cette réunion après le retrait du Mali qui était le centre décisionnel du dispositif sécuritaire communautaire.
Le Chef d’Etat-Major Général des Armées de la République du Tchad, a déclaré et je cite « après notre réunion du comité de défense et de sécurité, tenue en visioconférence le 23 juin 2022, et qui a débouché sur la délocalisation provisoire du Poste de Commandement Interarmées de Théâtre à Ndjamena au Tchad, nous avons jugé nécessaire d’organiser promptement une session du comité de défense et de sécurité en vue de définir la nouvelle configuration de la force conjointe qui doit tenir compte de cette nouvelle méthode » .
Il a conclu que la formule actuelle avec des zones d’opérations transfrontalières ne peut plus répondre aux préoccupations opérationnelles avec une zone d’opération discontinue tant que la République Islamique de Mauritanie se retrouvera tout isolée à l’Ouest.
Avec Actu Niger