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Humanitaire : Après un mois de guerre, le Soudan s’enfonce dans la crise

15 mai 2023
Temps de lecture : 3 minutes

Frappes aériennes et explosions ont de nouveau secoué ce lundi 15 mai, le Soudan après un mois de guerre pour le pouvoir entre deux généraux rivaux qui menace de dégénérer encore, au risque de déstabiliser les pays voisins.

Les combats qui ont éclaté le 15 avril dernier entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), commandées par le général Mohamed Hamdane Daglo, ont fait près d’un millier de morts et environ un million de déplacés et de réfugiés.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le général Daglo a mis en ligne un enregistrement sonore où il promet à son adversaire qu’il sera « jugé rapidement et pendu en place publique ». Le chef de l’armée avait ordonné dimanche soir le gel des comptes et des avoirs des FSR, connus pour leur puissance financière.

A Khartoum, une ville de cinq millions d’habitants quasiment privée d’eau et d’électricité, et au Darfour, dans l’ouest, les habitants vivent terrés chez eux, craignant de sortir pour acheter à manger par peur des balles perdues.

Cependant, à Jeddah, en Arabie saoudite, les belligérants négocient une trêve « humanitaire » pour laisser sortir les civils et faire entrer l’aide. Mais ils se sont uniquement entendus sur le principe du respect des règles de la guerre, renvoyant à d’ultérieures « discussions élargies » la question de l’arrêt des hostilités.

« Rien n’a changé depuis le début du conflit, si ce n’est que les gens sont de plus en plus tendus chaque jour », confie à l’AFP un habitant du sud de Khartoum. « La violence des deux camps augmente de jour en jour », estime un habitant du nord de la capitale.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a néanmoins annoncé, ce 15 mai, effectuer ses « toutes premières distributions de nourriture » dans l’État d’Al-Jazira, au sud-est de la capitale, pour les nouveaux déplacés par les combats à Khartoum.

Des milliers de réfugiés entrent chaque jour en Egypte, au Tchad, en Ethiopie ou au Soudan du Sud. L’Egypte, qui traverse la pire crise économique de son histoire, s’inquiète. Les autres pays voisins redoutent une contagion.

Ce qu’il reste de l’administration s’est replié à Port-Soudan, à 850 kilomètres à l’est de Khartoum, épargnée par les violences et où une équipe réduite de l’ONU tente de négocier l’acheminement de l’aide humanitaire.

« En détruisant des usines agro-alimentaires ou de petites industries, cette guerre a causé une désindustrialisation partielle du Soudan », affirme M. Verjee. « Le futur Soudan sera plus pauvre encore et pendant longtemps ».

Avec l’AFP

À propos de l’auteur

Mbodou Hassane Moussa

Journaliste de formation et de profession. Passionné par l'écriture, le digital et les médias sociaux, ces derniers n'ont aucun secret pour lui. Il a embrassé très tôt l'univers des médias et de la Communication. Titulaire d'une Licence en journalisme et d'un Master en Management des projets, Mbodou Hassan Moussa est éditeur Web du journal en ligne Toumaï Web Médias. Aujourd'hui, il est devenu Webmaster à la Radio Ndarason internationale et collabore à la réalisation du journal en langue française et dialecte Kanembou.