Dans la guerre menée par les groupes djihadistes aux populations locales, les ‘fake news’ remplacent parfois la bonne vieille propagande. Dans les zones ou ces groupes sont aujourd’hui malmenés comme à l’extrême nord du Cameroun et dans la zone du Lac Tchad, les insurgés de l’Etat islamique de la province de l’Afrique de l’Ouest (EIPAO) cherchent a confronter les communautés aux troupes de la Force multinationale mixte (FMM) , en particulier dans la zone de Mora (Cameroun).
Cette propagande fallacieuse a poussé son responsable de la communication, le Colonel Muhammad Dole, à réagir. « L’attention de l’état-major de la Force Multinationales Mixte ( EM/FMM) a été attirée sur un mensonge orchestré par des terroristes de BH/EIPAO tendance sur certaines plateformes en ligne (@sembe TV) alléguant des attaques où l’emplacement du secteur 1 Mora (Cameroun) de la FMM réclamant le meurtre des soldats et la saisie de matériels militaires. Les informations sur toutes les attaques présumées sont totalement inexactes, fausses et sans fondement. »
L’affaiblissement des groupes armés sur le terrain se conjugue à un rejet progressif des communautés affectées dans la région du lac Tchad. « Pour rester pertinent et impressionner leurs quelques followers, sympathisants, sponsors et rares combattants induits en erreur, ils ont recours à la diffusion de rumeurs sur des victoires au combat comme moyen de survie. » poursuit le responsable de la FMM.
Cet épisode montre une nouvelle fois l’importance de la communication dans ce type de conflit, a un moment où les medias sociaux ont tendance à remplacer les medias classiques. Les populations peu éduquées sont les victimes de ces manipulations grossières, obligeant l’état-major de la FMM a « assurer les communautés de la région de son engagement total et de sa détermination à soutenir les opérations offensives en cours contre les insurgés,en vue d’une restauration rapide de la paix et de la sécurité. »