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Journée mondiale de la radio: Le directeur de la maison des medias appelle les radios tchadiennes à lutter contre le terrorisme est l’extrémisme violent.

16 février 2018
Temps de lecture : 8 minutes

Les femmes et hommes de la radio du Tchad ont commémoré la journée mondiale de la radio qui tombe le 13 février de chaque année. Une occasion pour le directeur de la maison des médias, François Dingammadji, de lancer un appel aux radios tchadiennes a lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Cet appel a été lancé au cours d’un entretien exclusif avec Dandal Kura Radio International N’Djamena dont voici l’intégralité de l’interview.

Dandal Kura radio International Ndjamena : Pourquoi une journée internationale de la radio ?

François  Dingammadji : La journée mondiale de la radio est une journée initiée par l’UNESCO, pour que toutes les radios se mettent ensemble pour célébrer le pouvoir de la radio. Il ne s’agit pas du pouvoir politique mais plutôt pour parler de la force de la radio dans le développement

 Dandal Kura radio International Ndjamena : Quels sont les objectifs poursuivis par cette journée ?

François  Dingammadji : Au fait, les objectifs suivis varient d’une année à une autre. Pour cette année, par exemple, c’est mettre l’accent sur comment informer les gens, comment les gens arrivent à s’autonomiser à travers la radio. C’est le même objectif qui revient et  nous donnons des différents contenus pour chaque année.

Dandal Kura radio International Ndjamena : Quel est le rôle de de la radio en général?

François  Dingammadji : Le rôle de la radio est beaucoup plus traditionnelle qui est d’informer, d’éduquer et d’aider, voilà les trois rôles que peut jouer la radio d’une manière générale, mais la radio reste dans notre contexte une école. Nous sommes dans une société attachée à ‘oralité, La radio joue donc ce rôle. Je dirais que c’est une école moderne qui permet d’éduquer, de transmettre le message, le savoir-faire et le savoir-être dans un milieu où la société végète dans l’oralité.

Dandal Kura radio International Ndjamena : Quel est le rôle spécifique de la radio dans le changement de comportement social?

François  Dingammadji :   Au fait par rapport à cet aspect, dans les programmes  des radios, des grilles, il faut une dose assez importante sur le développement social parce qu’en dehors des aspects précités, il faut un programme de développement social et là,  il faut assez du temps, assez de professionnalisme, assez de savoir-faire pour amener la société à changer. Et une autre dimension qu’on incorpore dans le programme de la radio est le développement de la société, le changement du comportement. Ce sont des nouveaux thèmes qui sont arrivés dans le programme de la radio et ils font leur bonhomme de chemin. Pour ce faire, il faut beaucoup travailler à travers des émissions interactives, des magazines, de animations consacrées au changement. Pour cela, i faut un personnel qualifié et qui a les techniques et une maitrise des thèmes et ramener les gens au changement de comportement. Et de la société. Disons dans notre contexte où la communauté  est fortement communautaire égalitariste. Pour qu’ils changent on ne peut pas discuter sur les mêmes thèmes donc il faut changer les stratégies, i faut les amener à comprendre comment rester ensemble pour discuter sur les changements sociaux et cela nécessite du professionnalisme, du savoir pour amener la société à changer un peu plus qu’auparavant.

Si par exemple, ‘on a un champs, l’on ne pas obliger de rester avec ce seul champ, il faut aller à deux, à trois  il faut croire rester avec un seul champ et subir une période de soudure. Hors, il aller au-delà pour prendre l’ascendance sur la pauvreté et sur la société. C’est donc vers ça qu’il faut les pousser.

Dandal Kura radio International Ndjamena : Quel est le rôle de de la radio dans la lutte contre l’extrémisme violent ?

François  Dingamadji : Alors ce que je dirais sur l’extrémisme violent, c’est aussi une nouvelle donne pour la société et pour la radio. Alors il faut avoir de nouvelles techniques. Donc, la radio qui est un instrument populaire public, à l’exemple de crieur de la société, c’est à elle de traiter et d’amplifier des thèmes spécifiques tels que l’extrémisme violent. Parce que dans l’extrémisme violent ce qui se passe en sourdine et que, parfois,  on chuchote, ce ne sont pas des choses parfois visible, parfois on peut les sentir parce que les gens sont ensemble. La radio maintenant a un rôle de relayer les mauvaises choses qui se passent en sourdines pour dire ce qui est vrai et bon à faire. Si la radio s’inscrit dans ce contexte, elle peut amener un groupe à refuser l’offre malsaine d’être dans l’extrémisme violent qui n’apporte que la destruction et le sous-développement. Imaginer dans un contrée où il y a l’extrémisme violent, c’est tout le monde qui fuit et péri. Dans ce cas, où est la notion de code de la société. C’est toute la société, tout un village, tout une ville qui est ruiné. Avec la radio, on peut amener les gens à ne pas céder au chantage de l’extrémisme violent. Je pense que la radio a un grand rôle à jouer dans la lutte contre l’extrémisme violent.

Dandal Kura radio International Ndjamena : Est-ce que les médias, en général, joue efficacement leur rôle dans la lutte contre l’extrémisme violent ?

François  Dingamadji : D’une manière générale,  on peut dire que c’est ainsi parce que beaucoup des medias savent  maintenant s’ils ne  contribuent pas à parler assez positivement de ce qui se passe maintenant, le dégât va être énorme. Mais, par rapport à notre contexte, comme je le disais, les medias sont moins nombreux, trop jeunes, parfois moins professionnels. Hors, ils sont appelées à jouer ce rôle important plus efficacement pour la lutte contre l’extrémisme violent. Pour ce faire, pour qu’ils jouent efficacement ce rôle, il faut d’abord voir leur ligne éditoriale. Est-ce que dans leur ligne éditoriale, ils peuvent introduire quelque chose. Ensuite,  voir quel est le personnel et quel type de formation peut-on donner à la radio ou à la rédaction d’une manière générale pour faire ce travail parce que là, ça demande beaucoup plus de qualification, de savoir-faire. Si les medias sont techniquement outillés, ils peuvent faire ce travail de manière très efficace ; mais, dans le cas contraire, non. Regardez par exemple dans nos journaux, on en parle peu. Rare qu’on en évoque alors que c’est des choses qui se passent dans nos quotidiens,  il y a de cela deux ans qu’il y a eu l’incident à N’Djamena et heureusement que c’est assez contrôlé mais ça n’empêche que les gens aient cet idée quelques part dans un coin de leur tête,  il faut donc en parler à travers les différents organes des médias.

Dandal Kura radio International Ndjamena : Comment peut-on amener les medias à jouer efficacement leur rôle dans la lutte contre l’extrémisme violent ?

François  Dingammadji :   Au fait, comme c’est un problème aussi un peu lié au comportement, il faut convaincre les gens à ne pas céder à ce mal de l’extrémisme violent. Pour cela, il faut d’abord connaitre le groupe cible.  En ce moment, il faut le convaincre, cela peut prendre du temps, par exemple un trimestre, un semestre,…

Dandal Kura radio International Ndjamena : Quel est le rôle de la radio dans l’apport à la paix en général?

François  Dingammadji : Dans l’apport à la paix, la radio me parait être un moyen le plus efficace. Le rôle que la radio peut jouer dans ce sens, c’est d’être un messager de la paix et ceci dépend du langage utilisé. Je pense que c’est à travers ce crénom là qu’on peut apporter la paix.

Dandal Kura radio International Ndjamena : Merci Françoi Dingammadji

Françoi Dingammadji : Merci Dandal Kura radio International Ndjamena

La rédaction de Dandal Kura radio International Ndjamena 

À propos de l’auteur

Ali