Les habitants du quartier Walia, dans le 9ème arrondissement de la ville de Ndjamena, ont les pieds dans l’eau. Les eaux du Chari sont sorties du lit du fleuve, prenant d’assaut les habitations et les rues. Le spectacle est désolant, selon le constat fait hier mercredi par les reporters de la RNI.
La quasi-totalité des maisons, dans ce quartier, sont engloutie par les eaux du fleuve, certaines habitations et murs construites en terre battue se sont effondrés. Par endroit l’on constate également que les habitations sont vidées de leurs occupants.
Interrogés, les habitants du quartier, jusque-là épargnés par la montée des eaux du fleuve, redoutent d’être à leur tour touchés par la montée des eaux. Selon ces habitants, presque tous les quartiers de Walia sont touchés par les inondations chaque année en période de crue. Nous avons tenu une réunion à l’issue de laquelle des cotisations ont été faite,indique un habitant de Walia. Selon lui, ce sont ces cotisations qui ont permis à la mairie de remblayer leur quartier pour prévenir les inondations.
Selon Koumser Mbatna, secrétaire Générale de la mairie du 9éme arrondissement, 1842 ménages ont été sinistrés en 2010 à la suite des Inondations. Selon lui, en 2012 l’état a déjà fait construire des digues pour prévenir les inondations. Cependant, les populations les ont démolies pour faire drainer les eaux de pluies. Le secrétaire Général de la mairie demande, par ailleurs, à toute la population de faire preuve de vigilance : l ne faut pas que certains ménages disent qu’ils sont loin de la digue, et qu’ils ne sont pas concernés, prévient Koumser Mbatna. Il ne faut une riposte générale et globale qui implique toute population. Nous ne devons pas abandonner nos frères qui sont tout autour de la digue lutté seuls contre ce phénomène climatique, ajoute le secrétaire général. Il dit que des mesures idoines seront rapidement prises pour limiter les dégâts.
Dans certains quartiers naissant de la ville de Ndjamena, la population, très concentrée, souffre à chaque saison des pluies. La plupart de ces quartiers ne sont pas urbanisés et les populations ne respectent pas le lit géographique des cours d’eaux.