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Le Choléra sévit dans trois des quatre pays du bassin du lac Tchad

6 septembre 2018
Temps de lecture : 4 minutes

Le tableau de la situation

20 morts du choléra au Nord du Cameroun. Selon un communiqué de la délégation de la santé régionale du Nord Cameroun, rendu public en début de semaine, sur les 180 cas de choléra enregistrés jusqu’à la publication du document, il y a eu 20 décès. Le rapport officiel du ministère de la santé publique publié à la fin du mois dernier,  après plus de 3 mois, fait état de 235 cas suspects et 23 cas confirmés.

C’est une résurgence du choléra dans la partie Nord de ce pays voisin du Tchad. Les dernières grandes épidémies da la maladie remontent à 2010 ET 2011. Depuis le depuis le mois de mai dernier, certains districts du Cameroun, précisément au niveau de Goura, aient commencé à avoir des cas de maladie. En mi juillet dernier, le directeur de la lutte contre le choléra au ministère de la Santé publique, Dr. Georges Alain Etoundi Mballa, a fait le point sur la situation de la maladie dans une interview accordée au quotidien national Cameroon-Tribune. Il a fait état 43 cas enregistrés avec cinq décès.

La maladie sévit également dans deux autres pays de la communauté du bassin du lac Tchad, à savoir, le Nigéria et le Niger.

Depuis le mois de mars 2018, une grosse épidémie de choléra est enregistrée au Nigéria, et dans les régions frontalières du Nord et de l’Extrême-Nord. Actuellement, le pays fait face à une épidémie de cette maladie dans trois états : le Borno, Yobé et Gombé. Au Chef-lieu de l’état de Borno, le gouvernement de l’État , a officiellement confirmé l’épidémie de

le choléra dans l’état. Le commissaire à la santé, le Dr Haruna Mshelia, a confirmé l’épidémie. Dans un communiqué, il signale qu’il y a au moins 5 380 cas suspects de choléra, 14 tués et  250 malades sont sous traitement.

Au Niger, l’Organisation mondiale de la santé fait état de plus de 2000 cas enregistrés depuis l’éclatement de  l’épidémie de choléra au début du mois de juillet 2018.  Le département de Madarounfa, au Sud du pays  on a notifié 92 % des cas, soit 1 842 cas et 81% des décès, soit 30 décès.

Le Tchad cerné : Prévenir la maladie.

Les trois pays du bassin du lac Tchad sont affectés par le choléra. Le choléra est apparu pour la première fois au Tchad en 1971. Depuis 1991, d’importantes épidémies ont été enregistrées notamment entre 1996 et 1998.

En août 2017, une épidémie de choléra s’est déclarée dans la région du Sila et propagée dans la région du Salamat. Le Bureau des Nations Unies chargé de la  coordination des affaires humanitaires au Tchad a donné les chiffres suivants 408 Sila 771 Salamat 50 Sila 19 Salamat, avec 60 villages touchés au 15 novembre de cette année.

Actuellement, on ne parle plus de choléra au Tchad, mais la pluviométrie abondante, le taux élevé de défécation à l’air libre, le manque de respect des règles d’hygiène, le manque d’assainissement des milieux de vie représentent un risque pour l’explosion de la maladie.

L’Oms définit le choléra comme une infection intestinale aiguë due à l’ingestion d’une eau ou des aliments souillés. Elle se manifeste par des diarrhées graves et fréquentes. L’agent vecteur de cette pathologie, qui se développe rapidement et provoque une déshydratation sévère de l’individu suivie de sa mort, est le vibrion cholérique.

Il existe un vaccin anticholérique dont l’immunité n’est que de trois mois. Pour les médecins, la meilleure prévention reste alors l’observance des règles d’hygiène : se laver les mains avec de l’eau propre et du savon, sous un robinet, si possible, avant les repas et au sortir des toilettes, nettoyer tous les fruits et les légumes consommés crus, bien cuire les aliments, surtout certaines viandes, déféquer dans les toilettes ou les latrines.

À propos de l’auteur

Ali