La Force Multinationale Mixte peine « à assurer l’efficacité » de ses actions », selon son commandant en chef, le général nigérian Ibrahim Manu Yusuf. Ces propos ont été tenus lors de la réunion annuelle des gouverneurs des huit régions, provinces et états des pays riverains du lac tenue du 4 au 5 octobre à Yaoundé. Cette situation se justifie selon lui par une insuffisance d’équipement.
La Force Multinationale Mixte a été créée en 1994 pour lutter contre la criminalité et les trafics divers dans le bassin de cette vaste étendue d’eau et de marécages constellée d’îlots, aux confins du Tchad, du Niger, du Nigeria et du Cameroun. L’objectif a été revu en 2014 pour combattre le groupe djihadiste Boko Haram. La force est composée d’unités des armées tchadienne, camerounaise, nigérienne, nigériane et béninoise. Dans la lutte contre le terrorisme, cette force fait face, selon son commandant, a une insuffisance d’ équipements.
En raison de ce probleme de moyens, la FMM est taxée d’être inefficace face aux groupes djihadistes comme Boko Haram et son aile dissidente l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, Iswap, en anglais.
Le général Yusuf pointe du doigt la faiblesse du nombre de véhicules blindés, de drones et aéronefs capables d’infliger des frappes aériennes aux jihadistes. Il parle aussi du manque de moyens de communication. Le général appelle donc les Etats membres à honorer certaines de leurs promesses, non tenues selon lui.