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Nouvelle régionales

Le Nord Cameroun secoué par des accrochages entre l’armée et les groupes armés

26 juillet 2021
Temps de lecture : 3 minutes

Une attaque de Boko Haram a eu lieu ce samedi 24 juillet dans l’extrême Nord du Cameroun. Les membres du groupe armé ont attaqué en masse un poste militaire à Sagme dans le département du Logone et Chari.

Aux dernières nouvelles, on parle de 9 militaires camerounais tués et de 20 terroristes morts. L’armée camerounaise mène depuis sept ans à l’Extrême-Nord, un combat sans merci contre Boko Haram. Ce 18 juillet 2021, quatre policiers ont encore été abattus par les hommes armés à Bali alors qu’ils assuraient une patrouille.

Le matériel utilisé par les terroristes porte sur des armes de gros calibres, des roquettes et  4 pick-up surmontés d’armes lourdes, selon le journal 0eil du Sahel. Une partie des terroristes s’est infiltrée dans la localité à pied. Ils ont pris 6 autres pick-up surmontés d’armes lourdes pour couper la route aux renforts qui venaient de Soueram ou de Fotokol où l’armée camerounaise dispose d’une position.

Cette attaque relance plusieurs questions concernant l’efficacité de l’armée dans la lutte contre le terrorisme et la gestion efficace des attaques. Car les renforts sont arrivés tardivement à Sagmé alors que leurs positions se trouvent non loin de là, à Soueram et à Fotokol. Des questions aussi se posent quant aux réponses tactiques qu’il faut utiliser pour faire efficacement face au groupe ISWAP après la mort d’Aboubakar Shekau, récemment disparu.

Le gouverneur de l’Extrême Nord, Midjiyawa Bakari, a lancé un vibrant appel à la population. Il les exhorte a plus de vigilance et de collaboration avec les forces de défense et de sécurité sur le terrain afin de dénoncer les agissements de Boko Haram pour mieux les contrecarrer.

Des membres de Boko Haram se rendent A Kolofata

Enfin, ce dimanche 25 juillet à Kolofata, 33 membres de Boko Haram se sont rendus. Ils ont été récupérés par les membres des forces de défense et de sécurité et du comité de vigilance local,  grâce à la politique de la main tendue des autorités. Une première vague de 10 hommes  s’est rendue à Gancé dans la matinée, avant d’être suivie par une autre vague composée de 8 hommes, 3 femmes et 12 enfants. Tous ceux qui se sont rendus ont été pris en charge par les autorités et seront envoyés plus tard à Meri, au Centre de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (CDDR).

Aujourd’hui, on dénombre déjà plus de 500 anciens combattants qui ont pour la majorité intégré les centres de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).

 

À propos de l’auteur

Eric lega