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Paix et sécurité

Le président nigérien qualifie de grave la situation sécuritaire dans son pays.

20 décembre 2019
Temps de lecture : 3 minutes

 

La situation sécuritaire au Niger et dans le Sahel est grave selon le président nigérien Mahamadou Issoufou.

Interrogé par Radio France Internationale, le président nigérien a justifié cette situation par le renforcement de l’effectif humain et l’usage de matériels de guerres sophistiqués par les terroristes. Mahamadou Issoufou a également, souligné l’extension dans l’espace du phénomène.

D’après le Chef de l’État nigérien, le renforcement de la force française Barkhane et l’implication d’autres forces occidentales est nécessaire pour lutter contre les différents groupes armés qui écument la région.

Déjà, lors du forum de Paris sur la paix qui s’est déroulé du 11 au 13 novembre 2019 à Paris en France, Issoufou Mahamadou a ouvertement fustigé l’attitude de la communauté internationale face à la persistance de l’insécurité dans le Sahel. Selon lui, la communauté internationale a une responsabilité dans ce qui se passe dans le Sahel. Malheureusement on ne sent pas la solidarité de celle-ci, a-t’il poursuivi.

Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 à la suite de l’intervention d’une coalition internationale, rappelle-t-on, la Libye a sombré dans un état de désintégration continue. L’Etat central n’existe presque plus. « L’implantation des groupes djihadistes et autres trafiquants de drogues et d’armes constituait une menace pour les pays voisins dont le Niger avec lequel le pays partage quatre cent kilomètre. » avait prévenu Mohamed Bazoum, le ministre nigérien de l’intérieur, de la sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses.

D’après un rapport de International Crisis Group datant de 2017, depuis maintenant deux ans, le Niger est en guerre contre Boko Haram . Malgré l’appui direct des troupes tchadiennes depuis 2015 et une meilleure collaboration avec l’armée du Nigeria, les forces nigériennes n’ont pas mis un terme aux attaques des insurgés, dont certains sont liés à l’Etat islamique, EI a indiqué ce rapport.

Toujours selon Crisis Group, l’option militaire a donné des résultats mais, a également montré ses limites. Face à Boko Haram, les autorités nigériennes ont d’abord opté pour une stratégie de surveillance car à leurs yeux, le problème concernait essentiellement le Nigeria .

En 2014, cette attitude a évolué alors que la menace devenait plus pressante. L’expansion territoriale de Boko Haram jusqu’aux frontières du Niger s’est accompagnée d’une intensification des recrutements de centaines de jeunes nigériens. Incité par ses partenaires, régionaux et internationaux à s’impliquer plus activement, le Niger s’est engagé militairement au sein de la Force multinationale mixte, FMM.

 

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